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Le caissier Akli accable Abdelmoumène
Publié dans La Nouvelle République le 24 - 05 - 2015

Le témoignage des acteurs de l'affaire Khalifa Bank ayant déjà purgé des peines de 4 à 10 ans n'a pas été d'une grande utilité pour la justice pour situer vraiment la responsabilité des uns et des autres sur cette faillite frauduleuse de la banque Khalifa.
Comparu jeudi dernier comme témoin, Yousef Akli, l'ex-drecteur de la caisse principale de la banque Khalifa qui avait purgé une peine de 10 de prison ferme, a déclaré qu'au début du lancement de la banque c'est Khelifa Abdelmoumène qui venait en personne pour prendre de l'argent. Mais avant de s'étaler sur cette question, on lui demande de présenter le fonctionnement de la caisse à cette époque. Il explique qu'il reçoit l'argent des autres caisses dans des sacs scellés et à l'intérieur il y a des écritures entre sièges comportant le numéro de l'agence et le montant de l'argent dans trois volets. Et si le compte est bon, il accuse réception aux convoyeurs des fonds. Par la suite après l'écriture comptable à la direction générale, il transfert l'argent à la Banque d'Algérie. «Jusque là tout est bon, dans votre déclaration au juge d'instruction vous avez déclaré que le PDG vous désigne des personnes à qui vous remettez l'argent est-ce vrai ?», interroge le président du tribunal. «Oui, quelques mois plus tard du lancement de la banque, j'ai reçu une communication de Khelifa lui-même qui m'a communiqué les noms de Dellal Ouahab, Abdelwahab Reda, Mir Ahmed et Salim Benabdellah désignés pour venir à la caisse retirer l'argent pour lui», témoigne l'ex-DGA de la caisse. «Comment vous donnez l'argent, avec quelle écriture comptable ?», demanda le président du tribunal. «J'inscris le montant de l'argent attribué à Khelifa dans un bout de papier devant moi pour qu'après je puisse solder la caisse», répond Akli. «Et comment vous justifiez cet argent donné à Khelifa sans aucune traçabilité ?», intervient encore le président de l'audience qui a trouvé du mal à comprendre comment un ancien caissier de la BDL qui a une expérience professionnelle agit aveuglement à faire sortir l'argent de la caisse sans aucun document prouvant la destination de l'argent. «J'ai exécuté les ordres du PDG Khelifa, c'est son argent», a déclaré Yousef Akli en provoquant l'étonnement du magistrat. «La banque appartient à qui ?», interroge le président. «À Khalifa» ?, répond Akli, et l'argent à qui ? « À Khalifa, réplique encore Akli. « Ce n'est pas aux clients de la banque, les particuliers, les sociétés et les organismes de l'Etat qui déposaient leur argent dans cette banque où Khalifa détenait 67% d'actions», fait remarquer le magistrat en questionnant toujours le témoin. «Comment comptabiliser les sommes d'argent que vous donnez à Khalifa Abdelmoumène ?». «Eh bien, ce sont des extracomptables», répond sèchement Yousef Akli en argumentant que les responsables de la comptabilité sont au courant de cette sortie d'argent. Il explique que les soldes comptables qui sont envoyés à la comptabilité par la caisse principale ne reflètent pas le solde exact. «Ce sont eux les responsables. Ce n'est pas moi», justifie Akli en déclarant que Khalifa a désigné par la suite Chachoua Abdelhafid et Karim Smail qui venaient souvent prendre l'argent à Khalifa. Il avoue que parfois ça lui arrive à préparer plus d'un milliard de centimes pour l'envoyer à Abdelmoumène à travers les personnes citées. « Est-ce que, un jour une commission d'inspection est venue contrôler la caisse ?», questionna le président de l'audience. «Y a jamais eu une commission de contrôle ni à la BDL ni à Khalifa Bank», répond Akli. «Mais dans le PV du juge d'instruction vous avez dit qu'une commission est venue puis partie sans contrôler», fait rappeler le magistrat. «Oui, c'est une inspection interne représentée par M. Agaoua. D'ailleurs, ce dernier n'a rien contrôlé. Au moment où il est arrivé à la caisse, il reçoit un coup de téléphone et il est reparti me disant au revoir et à bientôt», raconte Akli en avouant qu'il a avisé le PDG Khelifa lors d'une conversation téléphonique sur les mauvaises écritures entre les sièges. Il m'a dit qu'il régularisera ça avec la caisse principale», témoigne Akli en ajoutant qu'il a réceptionné deux à trois fois des écritures comptables sans les sacs d'argent, venues des agences des Abattoirs et d'El-Harrach. «Oui, M. le président, des écritures comptables sans les sacs d'argent», répond encore Akli devant l'étonnement du président de l'audience. Le témoin explique à l'audience qu'il a été convoqué à la DG sans savoir pourquoi. Arrivant sur place, Akli sera reçu par Chachoua Abdelhafid qui lui explique que le PDG exige la régularisation de la caisse principale. J'ai exécuté et j'ai envoyé les pièces comptables à la comptabilité, plus précisément à Nekache Hammou, le DG adjoint de la comptabilité qui avait refusé de signer la régularisation de la caisse. «C'est Chebli Mohamed qui a régularisé la caisse. Nekache Hammou a refusé car il savait que ce n'est pas possible de maquiller un trou de 3,2 milliards de dinars», intervient le président du tribunal. «Si ma mémoire est bonne, je crois que Nekache a refusé parce que l'administrateur M. Djelab venait d'être installé», note Yousef Akli. Sur cette déclaration le président du tribunal demande à Khalifa Abdelmoumène de s'exprimer sur les fameux 11 (ES) écritures entre sièges et les déclarations d'Ali Yousef. «Non, ce n'est pas vrai, les EES ne sont jamais sorties des caisses mais elles sont établies dans la maison je pense. Quant à la commission d'inspection, elle doit être accompagnée par un commissaire aux comptes. Non ce qu'il dit n'est pas logique. Il dit que j'ai délégué trois personnes pour me ramener l'argent. Ça c'est du nouveau», a répondu Rafik Abdelmoumène à parti du box des accusés. «Khelifa Abdelmoumène, Chachoua et les autres savent bien que je ne mens pas. Tout ce que j'ai dit depuis le premier jour jusqu'à aujourd'hui, je le maintiens», réplique Akli et avant de terminer sa phrase, Chachoua demande au président d'intervenir. «Il déclare, M. le président qu'en 1999, il m'a donné de l'argent pour les ramener à Khelifa alors que moi, je n'ai commencé qu'en 2001». «Je n'ai pas dit que Chachoua est venu en 1999», réplique Akli après plus d'une demi-journée de témoignage. « Huit ans de prison pour une signature » Chebli Mohamed, cet agent de caisse malchanceux, a purgé une peine de huit années de prison à cause de la signature de la régularisation de la caisse principale. Selon lui, il n'a pas régularisé la caisse car il n'est pas capable de le faire mais il a juste fait la saisie de la régularisation qu'Akli, son chef à l'époque lui a demandé de le faire. « Je n'ai fait que la saisie. Rien d'autre que signer à la place du cassier», justifie Chebli. «C'est cette signature qui vous a coûté huit années de prison ferme, M. Chebli. Pourquoi vous avez signé à la place des autres», demanda le magistrat avec désolation. «J'ai signé parce que c'est moi qui avais fait la saisie de la régularisation et c'est tout. Ce n'est pas moi qui ai fait le contenu», réplique Chebli Mohamed avant de céder la barre à l'ex-directeur de l'agence Khalifa d'El-Harrach. «Non, je n'ai pas dit ça» Appelé à la barre comme témoin, l'ex-directeur de l'agence de Khalifa Bank d'El-Harrach, qui avait également purgé une peine de dix ans de prison ferme, Azziz Djamel «revient» sur ses déclarations faites au juge d'instruction dans le cadre de l'enquête sur la banque Khalifa. Le président du tribunal lui a lu le PV de l'instruction pour lui faire rappeler qu'il avait déclaré au juge et en présence de son avocat que Khelifa Abdelmoumène envoit des personnes comme Chachoua et autres pour lui donner de l'argent. «Non, je n'ai pas dit ça», réfute Djamel Azziz. «Qu'est-ce que vous avez dit alors ya si Azziz», demanda le magistrat. «J'ai expliqué que le PDG a donné des instructions demandant à toutes les agences de ne pas laisser plus de 100 millions de centimes dans les caisses. Et c'est pour cette raison, qu'il envoit des cadres de la DG pour transporter le surplus de l'argent de la caisse vers la caisse principale accompagnée par les écritures comptables». Comment des personnes viennent comme ça à la caisse transporter de l'argent à la caisse principale ?» «Oui, M. le président, ce sont les instructions du PDG», argumente Djamel Azziz qui sera prévenu par le président. Ce dernier lui fait rappeler que le tribunal ne lui pas demandé de faire le serment mais gare à celui qui donne de faux témoignages. Mais Azziz continue à nier en bloc même si le président le compare avec Akli Youssef qui le désavoue en expliquant à la justice que ce n'est pas vrai. Tout ce qu'a dit, makach menha (ce n'est pas vrai). Il n'y a jamais eu de personnes qui transportaient de l'argent. Ce sont les convoyeurs qui le font», lance Ali akli devant un Azziz Djamel imperturbable. Si Azziz a laissé apparaître des signes d'oubli, sur certains cas, par contre Kerrar l'ex-fonctionnaire de la caisse de retrait d'Oum El- Bouaghi, a surpris tout le monde en reconnaissant sa cupidité en déclarant avoir accepté un million de dinars de la direction de la Banque Khalifa sous forme de corruption. Tout en affirmant n'avoir pas assisté à la signature de la convention pour le dépôt de 1200 milliards par la caisse d'Oum El Bouaghi. «Je ne sais pas ce qui m'est arrivé, on m'a proposé une voiture, je leur ai répondu que j'avais une voiture, mais j'accepterais en contre partie son prix en argent, qu'un responsable de la Banque Khalifa m'a remis dans un sachet noir en plastique» a-t il déclaré au tribunal.

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