Il ne se passe pratiquement pas un jour sans qu'une grogne citoyenne ne soit enregistrée dans l'une des contrées de la wilaya de Bouira, notamment le chef-lieu. Le siège de la wilaya est devenu un véritable mur des lamentations, des citoyens se sentant lésés dans leur droit, manque de commodités, gaz, eau potable, routes, logement, travail ou autres font en sorte de se faire entendre, peut importe les moyens utilisés ou les conséquences. Le man-que de confiance envers les élus et l'admi-nistration, les protestataires interpellent directement le premier magistrat de la wilaya. Ainsi, pour la seule journée de mardi, pas moins de six actions de protestation ont été enregistrées. Les services de sécurité étaient sur le qui-vive. A commencer par l'habituelle action de protestation des propriétaires de fusils de chasse confisqués par l'Etat durant les années 1990. Ces derniers reviennent a la charge chaque mardi pour exiger de récupérer leur « AMANA » ou a défaut, leur indemnisation. Ces derniers, la majorité des personnes âgées refusent de céder et d'abandonner. Ainsi, sur les 9 000 fusils confisqués, moins de 2 000 ont été restitués à ce jour. Il y a aussi cette action menée par des habitants de bidonvilles qui revendiquent leur droit de vivre dans un logement décent dans la dignité, ils exhortent les autorités à les en faire bénéficier dans l'un des programmes mis en œuvre par l'Etat, que ce soit dans le cadre du logement social ou du RHP. Pour montrer le degré de leur désespoir, des jeunes ont tenté de se faire taillader les veines. Durant la même journée, des souscripteurs des 130 LSP, la majorité des enseignants, projet datant de 2003 ont manifesté leur désarroi et mécontentement du comportement de l'AADL, qui, selon les protestataires, n'a a ce jour pas validé le projet. Délocalisation du projet de l'assiette prévue, le projet est resté en l'état. Les protestataires exhortent Monsieur le wali à intervenir en personne pour mettre un terme à cette situation.
