Les autorités de la wilaya de Boumerdès ont annoncé le jour de la commémoration du séisme du 21 mai 2003 que l'année 2015 verra l'éradication totale des sites des chalets où vivent plus de 14 000 familles. Certes, il ne s'agit pas de sinistrés qui, eux, ont été tous relogés mais des membres de leurs familles - généralement les enfants mariés - ou tout simplement de cas sociaux quand ce n'est pas des opportunistes ayant profité des trafics qui ont entouré l'affectation de chalets ou leur revente par des citoyens ou des responsables peu scrupuleux. Toutefois, comparativement avec Alger-Est, Réghaïa à titre exemple, Boumerdès est en retard. En effet, si à Réghaïa le dernier site chalet s'est transformé en chantier pour la réalisation de 2 100 logements LPP après le relogement des derniers occupants de chalets et la destruction de ces derniers, à Boumerdès des dizaines de milliers de citoyens attendent toujours. C'est dire le retard dans l'exécution des programmes de logements affectés à la résorption des habitats précaires; car c'est sous cette dénomination qu'on classe les chalets ou ce qu'il en reste au vu de l'état de délabrement actuel. Il est donc temps de s'interroger sur le bien-fondé de la gestion d'une enveloppe de 78 milliards de DA de prise en charge des impacts du séisme. Néanmoins, rendez-vous est pris pour fin 2015, date à laquelle l'admi-nistration de Boumerdès a fixé la disparition des sites chalets du paysage boumerdassi et la récupération des terrains pour des projets de développement.
