L'avant dernière soirée du Festival national culturel de la musique chaâbi s'est caractérisé par le passage de cinq candidats au talent avéré. Inauguré le 25 juin dernier, au niveau de l'espace Agora de Riad El Feth à Alger, la dixième édition du Festival culturel national de la musique chaâbi a dévoilé en tout pas moins de vingt-quatre candidats, venus de certaines wilayas du pays. Pour cette cinquième soirée, le public a eu à découvrir les capacités vocales de quatre candidats dont certains participent pour la toute première fois. Le début de la soirée se fait avec l'orchestre pilote de chaâbi sous la houlette de Abdelkrim Ammimour. Le premier candidat à être convoqué sur la scène est Matallah Chems Eddine de Khemis Miliana. Après les salutations d'usage, il prend son mandole pour interpréter de sa voix suave un Meddih intitulé « Mahboubi Tâal el djaf », signé par cheikh Silani. Elève depuis trois ans au niveau de l'association Fen El Acil de Khemis Miliana, ce jeune a bien l'intention de suivre son petit bonhomme de chemin. Il se retire pour laisser la place à son collègue Amirat Hamdi de Annaba. Autodidacte, par excellence, le bonois Amirat Hamdi se lance dans une qacida « El Khazna el kabira » du poète Sidi Lakhdar Ben Khlouf. Ce jeune pétri de musique chaâbi avoue qu'il est dans cette discipline depuis seulement une décennie mais il a déjà participé à un Festival national de la chanson citadine. Le troisième candidat à monter sur scène est Brahimi Mohamed Lotfi d'Alger. Licencié en finance et détenant également un master en audimat-gestion, l'artiste a eu le grand plaisir d'aiguiser son don à travers plusieurs effectués au niveau des associations suivantes : Essendoussia, Mezghna et les Beaux Arts d'Alger. Il interprète, lui aussi, un chant religieux intitulé « Ya Kahlane El Ayen wa Chefer », une poésie de Cheikh Benmesaib. S'il a pratiqué à ses débuts, en 1996, la musique andalouse, il avoue que c'était pour mieux se rapprocher de la musique châabi. Il s'est retiré du domaine cinq ans pour mieux revenir à sa passion première. Comme tout artiste qui se respecte, il vénère plusieurs maîtres dont entre autres Amar Ezzahi, El Anka, Guerrouabi et Abdelkrim Teldja. Cette soirée estivale s'est clôturée par le dernier candidat Kachni Fateh, originaire de Béjaia. Il se présente pour la première fois à ce concours avec une qacida intitulée « Dikra El Rassoul fih Raha » du poète soufi du 15 éme siécle Sidi Lakhdar Benklouf, de Mostaghanem suivi d'un chant religieux « rachikin zad chouki fi men houwa kheir el wara el Mostapha kheir el anem ». Il convie avec une grande fierté qu'il active au niveau de la l'association Cheikh Saddek Béjaoui. « J'ai enregistré un album en live mais attention, je ne prétend pas être arrivé au summum de ma carrière. Le chemin est encore long. Je dois tout à mon professeur Kamel Stambouli qui m'a enseigné que belles choses. Je ne le remercierai jamais assez» dit-il.