Le prix de la sardine est enfin devenu raisonnable pour la majorité des Algériens, et cela revient à l'avènement du mois sacré et à l'abondance de la production au cours de cette saison, a déclaré jeudi à Tipasa, le ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, Sid Ahmed Ferroukhi. Les prix à Tipasa tournent autour de 100 et 150 DA le kilo, a relevé le ministre, et ce, après qu'ils ont connu une flambée remarquable durant l'année en cours, allant jusqu'à 700 DA le kilo. Par ailleurs, au port de Beni Saf, à l'ouest d'Alger, il a été enregistré au plus bas prix, à 70 DA le kilo. «Nous avons enregistré une chute des prix de la sardine bien avant le mois de Ramadhan et ce, en raison de l'abondance de la production, mais aussi au peu d'entrain des citoyens à consommer la sardine durant le mois sacré», a souligné le ministre en marge de sa visite de travail dans la wilaya. A ce niveau, le ministre estime voir les prix stables jusqu'à fin octobre, voire début novembre prochain, date de la clôture de la campagne nationale de pêche à la sardine. En ce qui concerne la campagne de pêche au thon rouge, le ministre s'est dit «satisfait des bonnes conditions de déroulement de cette campagne», clôturée le 24 juin dernier. «La flottille algérienne, constituée de 11 thoniers, dont six relevant de la wilaya de Tipasa, a réussi à pêcher le quota réservé à l'Algérie, estimé à 370 tonnes», a-t-il assuré. D'un autre côté, Ferroukhi a fait part d'une action, en cours au niveau des services de son ministère, en vue de «réunir toutes les filières de la pêche maritime, dans un système cohérent et fédérateur, pour la relance du secteur, avec pour préalable l'implication de tous les acteurs concernés, dont les professionnels de la pêche», a-t-il soutenu. Il s'agit, a-t-il dit, de «développer et accompagner les industriels et les opérateurs privés, dont particulièrement ceux impliqués dans la production de composants des équipements des filières de la pêche, à l'instar de l'unité de Cherchell de production de câbles de pêche en cuivre», a-t-il informé. Lors d'une visite sur place, il a appelé les responsables pour «relever leur niveau de réflexion pour passer du stade de financement des marchés nationaux, à l'approvisionnement», affirmant le soutien des autorités concernées à cette démarche, au titre de la stratégie de soutien de la production nationale. Il a ajouté à ce sujet, qu'en dépit de l'existence de quatre usines spécialisées en câbles en cuivre, la «demande se fait toujours ressentir, nécessitant le développement de ces entreprises». Le ministre s'est enquis, à cette occasion, des travaux de dragage du port de Khemisti, avant d'écouter un exposé sur l'étude préliminaire d'extension de son port de pêche, considéré comme un rêve pour les pêcheurs locaux. Il a insisté, sur place, sur l'impératif d'une cohésion entre la direction du secteur, la chambre professionnelle, les professionnels du secteur et les bureaux d'études. Enfin, le ministre a terminé sa visite en donnant le coup d'envoi des travaux du projet de la plage d'échouage de Fouka, et par l'inspection du nouveau siège du Centre national de recherche pour le développement de la pêche et de l'aquaculture (CNRDPA) à Bou Ismaïl.