Le départ ou le maintien de Sellal au portefeuille de Premier ministre fait l'objet d'une ample polémique au sein de l'opinion publique. Les avis divergent à la veille de la réunion, aujourd'hui au Palais des nations, des deux chambres du Parlement, qui devraient sans écueil, entériner les amendements proposés pour la nouvelle Constitution, laquelle après sa légitimation par Abdelaziz Bouteflika, président de la République, sera publiée dans le Journal officiel. Précisons que le projet de la nouvelle Constitution qui sera adopté, ou invalidé, par les parlementaires conserve dans son contenu la majorité des articles de la Constitution de 1996. Ce qui signifie que la Loi fondamentale s'inscrit dans une logique de continuité. Abdelmalek Sellal, selon l'article 86, devrait présenter la démission de son gouvernement au président de la République, qui le remplacera après consultation de la majorité parlementaire, ou le maintiendra au poste qu'il occupe présentement. Le tout est de savoir si cette procédure de démission, ou de reconduite dans les mêmes fonctions du Premier ministre se fera sitôt la nouvelle Constitution légitimée par le Parlement, aujourd'hui, ou faudra-t-il attendre qu'elle soit certifiée par le président de la République un peu plus tard. En tout état de cause, Sellal semble assuré de sa reconduction à la tête du gouvernement. Sa mission programmée pour demain dans les pays du Golfe, sitôt les résultats de la consultation parlementaire connue, semble accréditer la thèse de son maintien à la tête du prochain gouvernement. L'avis des parlementaires dans le choix du Premier ministre est une procédure contenue dans l'article 87 de la Loi fondamentale. Le président de la République a toute la latitude selon la loi de limoger le Premier ministre, en usant de son pouvoir discrétionnaire, mais comme Sellal est un militant du FLN et qu'au niveau de l'APN, il se trouve que le FLN détient la majorité des sièges, et que le président de la République est le président en exercice du parti FLN, nous pouvons dire que l'actuel Premier ministre a toutes les chances d'être maintenu à la tête du prochain gouvernement.