Les évènements sanglants de Sakiet Sidi Youcef qui avaient endeuillé, le 8 février 1958, les peuples algérien et tunisien à la suite du bombardement du petit village tunisien par l'aviation française, ont été commémorés, lundi, dans la commune frontalière de Heddada (Souk Ahras). La cérémonie de commémoration à laquelle ont assisté les autorités de wilaya, des moudjahidine et des citoyens a donné lieu à la levée du drapeau national pendant que retentissait l'hymne Qassaman, avant le dépôt d'une gerbe de fleurs et la lecture de la Fatiha du Saint Coran. La présidente du Croissant-Rouge algérien, Saïda Benhabylès, a inauguré, à l'occasion, aux côtés des autorités locales, un centre social et de secours dans cette commune. La délégation s'est ensuite rendue à djebel Ouasta où s'était déroulée une bataille durant laquelle l'armée de libération nationale avait tué 15 soldats et fait prisonniers 4 autres. Un fait d'armes qui constitua un alibi pour l'armée coloniale pour poursuivre les moudjahidine jusque dans le territoire tunisien.