L'habitat rural est le type de logement le plus sollicité au niveau de la wilaya d'Aïn Témouchent . Il va de pair avec la vocation agricole de la région, le statut de logement individuel et le facteur socioculturel de la population. Selon le rapport de la commission du logement, de l'équipement et de l'aménagement urbain de l'Assemblée populaire de la wilaya d'Aïn Témouchent, cette wilaya a bénéficié de 14.684 unités de logement durant les deux plans quinquennaux : 5.000 unités (2005/2009) et 9.684 unités (2010/2014). Pour le premier plan lancé en 2005, un ensemble de 4.798 habitations a été achevé dont le plus important quota de 1.206 habitations rurales mode individuel a été érigé dans la daïra de Oulhaça car les bénéficiaires ont construit sur leurs terres personnelles ou familiales, 202autres sont en cours de réalisation. En général, le taux de consommation de ce programme dépasse les 90% à l'exception de la daïra d'Aïn Témouchent où le taux est inférieur à 70% car des problèmes émaillent l'opération de réalisation. Concernant le second plan quinquennal, son taux de réalisation se situe à 62%, soit seulement 6.032 unités ont été achevées contre 3.313 en cours de construction. Cependant, la durée de ce plan tire à sa fin, et il reste 313 autres habitats non encore lancés. Selon le même rapport de cette commission, plusieurs contraintes sont à l'origine du retard de réalisation du second plan quinquennal. Pour l'habitat rural individuel, il est conçu pour être construit sur une terre appartenant directement au postulant ou faisant l'objet d'héritage, ce qui est le cas dans la daïra d'Oulhaça. Quant à l'habitat rural groupé sous condition que l'assiette du terrain affectée ne dépasse pas 50 lots dont la superficie d'un lot est égale à 120 m2, la commission technique de la wilaya a également été exposée au problème de la nature juridique des terres dont la majorité relève du foncier agricole auquel s'ajoute l'incompatibilité des plans de cadastre avec la réalité du terrain. Au niveau local, l'itinéraire pour l'obtention d'un habitat rural est long et émaillé de bureaucratie. Au commencement, la demande du postulant est déposée au niveau de l'APC de sa résidence puis surfge à travers le labyrinthe des différentes administrations de la daïra, de la CNL, la wilaya, la Conservation foncière, la Direction de logement, le fichier national. La lenteur dans le traitement de la demande est située au niveau de la direction de la Conservation foncière chargée de la vérification de la possession du postulant ou non d'une propriété foncière. En cas d'erreur, elle ne répond pas immédiatement aux recours des postulants s'estimant lésés. Après un long temps écoulé, certaines administrations redemandent aux postulants de renouveler les pièces administratives déjà jointes dans le dossier. Revenant aux causes d'ordre technique, elles ont insérées comme suit : les agents des APC effectuent des descentes sur le terrain pour le choix du terrain sans consulter les différents services des autres directions concernées telles que ceux de la Direction des services agricoles, de l'hydraulique, de l'urbanisme, des domaines de l'état, le mauvais choix des bureaux d'études et la défaillance et la mauvaise foi de certaines entreprises. Après étude des dossiers, il s'est avéré que 222 sites d'habitat rural sont érigés à travers le territoire de la wilaya qui accueillent 7.242 habitations rurales dont la plupart sont édifiés sur des terres agricoles. Le coût de l'aménagement externe d'un seul habitat atteint le seuil de 418.000 DA dans certains sites.