L'organisation de l'examen du baccalauréat de l'année prochaine connaîtra des changements radicaux, confirmant la volonté de la tutelle de mettre en échec toute entreprise criminelle ciblant le baccalauréat ou toute autre épreuve. Le ministère de l'Education nationale a annoncé jeudi, dans un communiqué, que «dès l'année prochaine, seront mis en œuvre des changements radicaux dans l'organisation de l'examen du baccalauréat, changements qui seront en phase avec les évolutions pédagogiques et technologiques. Il a affirmé «sa volonté de poursuivre les actions pour mettre en échec toute entreprise criminelle ciblant le baccalauréat ou toute autre épreuve, car la fraude ne peut pas et ne doit pas être acceptée dans un pays qui a tout donné dans son histoire pour la dignité de ses enfants». Le ministère a tenu à rendre hommage à tous ceux qui, grâce à leurs efforts, ont fait de l'examen partiel du baccalauréat organisé du 19 au 23 juin une réussite. L'hommage s'adresse aux élèves, enseignants, personnel d'encadrement et tous les membres de la communauté éducative, «qui malgré toutes les tentatives de déstabilisation, ont su faire preuve de responsabilité». Il s'adresse aussi à tous les corps constitués de sécurité dont l'abnégation a permis d'assurer la sérénité nécessaire durant le déroulement des examens. Selon le même communiqué, «la situation difficile vécue, lors de l'examen du baccalauréat de mai 2016, par les élèves, la communauté éducative et toute la société a rendu nécessaire que des sacrifices puissent être faits pour nos enfants, afin de leur permettre de passer l'examen dans un climat serein et apaisé, tout en veillant à assurer, scrupuleusement, une réussite par le mérite et une égalité des chances pour tous». «La mesure d'allégement aléatoire et temporaire du flux des réseaux électroniques, rendue nécessaire, était exceptionnelle durant l'examen partiel du baccalauréat», a fait valoir le communiqué. Vers la refonte du système des examens De son côté, l'inspecteur général du ministère de l'Education nationale, Nedjadi Messeguem, a indiqué sur les ondes de la Radio nationale, que «la réforme du système scolaire est désormais une nécessité. Car le système actuel est de type archaïque qui ne correspond plus aux attentes de ce secteur. Il s'agit d'un dossier ouvert qui touchera l'ensemble du système d'évaluation scolaire», tout en détaillant, «la dernière refonte des examens de bac a démontré ses limites. Cela se précise à présent avec tout ce qui c'est passé à travers les réseaux sociaux. Ce type d'examen a démontré ses limites. Il y a lieu, ainsi, d'aller vers une réforme totale du baccalauréat», a-t-il signalé. La refonte du baccalauréat a démarré longtemps mais elle se précise avec ce qui se passe dans les réseaux sociaux. Le système actuel a montré ses limites, il y a lieu d'aller vers une réforme totale de l'examen. Tout le système d'évaluation nationale, archaïque et traditionnel, est à revoir. Interpellé sur la responsabilité de l'Office national des examens et concours (Onec) dans les fuites ayant entaché l'examen initial, l'inspecteur général a rétorqué «Je ne peux pas affirmer que la faille réside au niveau de l'Onec et l'on ne peut incriminer personne. Mais ce qui est certain, c'est qu'il y a des dysfonctionnements nécessitant d'apporter de grands changements. L'Onec doit aller vers une refonte totale». Rappelant que plusieurs personnes sont impliquées dans cette affaire à l'échelle nationale, il a précisé que «le dossier n'est pas encore clos et que la justice tranchera bientôt».