L'obscurantisme a frappée en Jordanie où l'écrivain Nahed Hattar a été assassiné par balles alors qu'il se rendait au tribunal d'Amman. Même si les doigts accusateurs se pointent vers les extrémistes islamistes, il faut rester prudent pour l'instant pour déterminer le ou les vrais auteurs à l'origine de ce crime odieux. Des témoins ont indiqué que l'écrivain a été abattu à bout portant par un homme qui n'a pas tenté de s'enfuir et fut arrêté. L'ensemble des crimes commis par les intégristes islamistes ont été exécuté par lâcheté. A chaque fois où un assassinat est commis par les intégristes islamistes (je ne parle pas des kamikazes), les auteurs prennent la fuite après leurs forfaits. Ce n'est pas le cas de l'assassin de l'écrivain jordanien qui est resté sur place et s'est fait interpeller sur les lieux. Plusieurs questions pourraient être posées à ce sujet à savoir : qui est l'assassin ? pourquoi n'avait-il pas tenté de s'enfuir ? Comme on le sait les organisations criminelles que ce soit «Daech» ou un autre mouvement intégriste se précipite toujours pour revendiquer les assassinats de journalistes ou de toute personne qui refuse de suivre leur idéologie. Pour des objectifs purement médiatiques, les criminels islamistes ne voient aucun inconvénient de revendiquer l'assassinat de l'un de leurs ennemis et ce même, s'ils ne l'avaient pas commis ce crime. Si aucune revendication n'a été faite par les groupes armés, il est fort possible d'attribuer ce meurtre à cet individu, qui a été arrêté. Dans de tels cas, les assassinats de ce genre sont attribués à des personnes qu'on accuse de souffrir mentalement ou qu'il présentait des troubles psychologiques. Il est fort possible que les véritables assassins de cet écrivain ne soient jamais connus. Dans l'attente, les premières informations font état de l'interpellation de l'écrivain par les services de sécurité le 13 août 2016 à la suite d'une publication d'une caricature sur sa page Facebook, jugée offensante à l'islam. Il fut libéré provisoirement pendant ce mois après avoir versé une caution. Pourtant la caricature se moquait des criminels et des assassins de l'Etat islamique et non pas de la religion. Ce n'est pas le cas pour les autorités jordaniennes qui avaient accusé l'écrivain d'incitation aux dissensions confessionnelles et d'insulte à l'égard de l'islam. Convoqué hier pour s'expliquer devant la justice, il fut jugé avant d'entrer au tribunal et exécuter par ceux qui se sont autoproclamés défenseurs de l'islam. Pourtant le Bon Dieu et jusqu'à preuve du contraire, il n'a jamais mandaté une personne, une organisation ou un état sur la terre pour sévir en sa place.