Entre une presse servile au nouvel ordre mondial, et de surcroît mystificatrice et une presse dite alternative, libre et soucieuse d'éclairer l'opinion sur les tenants et les aboutissants de l'évolution du monde, internet est devenu la nouvelle arène d'un affrontement sans merci. Un espace virtuel qui à travers sites et blogs détient une grande influence sur l'opinion et cela s'est amplement vérifié depuis l'invasion de l'Irak en passant par les révolutions arabes et jusqu'à nos jours. C'est, donc, ce défi qui constitue pour la presse algérienne l'un des nouveaux enjeux en matière d'exercice de la profession face à une mondialisation rampante. Comme l'a annoncé récemment le président de la République dans son récent message à l'occasion de la 3e Journée nationale de la presse algérienne, «c'est un défi pour l'Algérie tout entière du fait qu'elle (presse électronique) provient souvent de pays étrangers et permet de diffuser des insinuations calomnieuses et injurieuses, de semer les idées subversives, voire de s'attaquer ouvertement et sans aucun scrupule, à notre peuple et à notre pays». Cela dit, si ce nouveau terrain permet un large exercice de la liberté d'expression dans l'intérêt public, il n'en demeure pas moins qu'il constitue également un risque de représailles de la part des autorités ou de groupes d'intérêt. Entre propos virtuels et menaces réelles, des mesures destinées à protéger les journalistes et à assurer leur sécurité doivent également être renforcées. En d'autres termes, le caractère nouveau et diffus d'internet ne doit jamais servir de prétexte pour instaurer de nouvelles limitations à l'exercice des droits de l'Homme et des libertés fondamentales, notamment du droit de recevoir et de communiquer des informations.