Il semble que le courant ne passe plus entre les parents d'élèves et leurs représentants, à savoir les syndicats de l'éducation. Cet état de fait a provoqué la colère et l'indignation de la majorité des parents d'élèves qui ont «lâché» leurs représentants indiquant que ces derniers ne les représentent plus. En effet, cette énième grève jugée illégale par les parents d'élèves a été en quelque sorte la «goutte qui a fait déborder le vase». Et la majorité des parents d'élèves trouvent que les représentants des syndicats utilisent leurs enfants comme des «boucliers» dans leur «guerre» qu'ils avaient déclarées au ministre de l'Education. «Nous en avons ras-le-bol de cette situation. On en a marre de ces syndicalistes qui tiennent nos enfants en «otages» pour régler leurs problèmes purement personnels», nous a indiqué Mme Fadhila. Cette dernière devrait ajouter que les représentants des syndicats ne représentent qu'eux-mêmes. «Nous avons fait savoir au directeur de l'éducation et aux autorités locales que nous ne voulons plus de ces individus. Ils s'étaient autoproclamés «présidents» des syndicats sans être élus et maintenant ils règlent leurs comptes au nom de nos enfants», a-t-elle fait savoir. Cette dernière devait indiquer que la majorité des élections des parents d'élèves ont été faites de façon illégales. «Seules trois ou quatre parents d'élèves ont assisté aux scrutins bien avant que les noms accompagnés des faux signatures des parents ne soient apposés sur les listes, a-t-elle conclu. Ces accusations ne concernent pas uniquement une région ou deux mais presque l'ensemble des écoles sur le territoire national. A ce même sujet, un parent d'élève nous a demandé de nous rapprocher des parents d'élèves, lesquels nieront avoir jamais assisté à une quelconque élection. Nos interlocuteurs souhaitent que la dissolution des syndicats et leur renouvellement par anticipation. De nombreux parents d'élèves présents devant les différents établissements scolaires n'ont pas manqué de «tirer» à boulets rouges sur les dirigeants des syndicats. C'est le cas de M. Aït-Zaouche qui trouve que les représentants des syndicats n'ont rien à voir avec le secteur de l'éducation. «Nous les connaissons, ils sont tous membres et militants des mouvements et partis politiques», a-t-il déclaré. Ce dernier a indiqué qu'un représentant de syndicat avec qui, il avait discuté au sujet des grèves, lui a fait savoir que ces mouvements de protestation ne seront pas les derniers. Selon lui, son interlocuteur lui a fait une confidence, indiquant, je cite : «Nous sommes décidés à aller plus loin avec le ministère de l'Education, quitte à faire de cette saison une année scolaire blanche». Les seuls perdants dans ces fourberies de grève ne sont autres que nos enfants», a déclaré un ex-enseignant en retraite. Ce dernier trouve que le dossier des retraites anticipé est un prétexte pour les syndicalistes pour instaurer l'anarchie dans le secteur de l'éducation. «Du moment que les syndicats trouvent qu'ils avaient été lésés, pourquoi ne pas saisir la justice pour avoir leurs droits», a ajouté notre interlocuteur. Ce dernier a ajouté que les syndicalistes savaient pertinemment que leurs revendications n'étaient pas légales et que c'est pour ces raisons qu'ils ne peuvent pas aller au tribunal. Soucieux de l'avenir de leurs enfants, les parents d'élèves interpellent les autorités du pays et à leur tête le premier ministre et la ministre de l'Education, leur demandant d'agir pour mettre fin à cette anarchie.