Ça sent le roussi, voire l'odeur de brûlé à plein nez. Et le feu risque de se propager s'il n'est pas circonscrit dans l'immédiat. En cette fin de saison, certaines équipes jouent avec le feu et peu importe si les autres clubs sont ravagés par les flammes. Le feu est à la maison et étrangement, personne ne se précipite pour l'éteindre. Les sapeurs-pompiers sont inexplicablement absents sur les lieux et les secouristes manquent également à l'appel. Les pyromanes s'en réjouissent et les foyers de feu sont signalés çà et là, à travers tout le pays. Notre championnat se consume à petit feu, dans l'indifférence. Les arrangements des matchs sont devenus incontournables en chaque fin d'exercice et même si les preuves viennent à manquer, on voit à l'œil nu certains comportements sur les terrains de football qui ne laissent plus aucun doute sur cette pratique, contraire à l'éthique sportive et aux vertus du football. En plus, la rumeur est bien nourrie par la rue, les supporteurs et même des dirigeants de clubs, certainement au courant de ce qui se déroule dans les coulisses. L'affaire Aïn Fakroun de l'exercice écoulée, où les joueurs ont été contraint de lever le pied face à l'AS Khroub est encore vivace dans les esprits autant que celle du président de la JS Saoura, pris la main dans le sac, et, images à l'appui dans une tentative de corrompre les joueurs du CA Batna. Deux affaires très graves qui renseignent un tant soit peu sur l'état des lieux d'un championnat où les arrangements sont monnaie courante. Voici un autre fléau sur lequel doit se pencher la nouvelle équipe de la FAF si bien évidemment elle affiche une volonté de combattre les maux qui rongent notre football. Sans cela, il est impossible d'espérer faire avancer les choses et de donner l'impulsion tant attendue à notre football. Le feu y est mais la question de savoir comment l'éteindre demeure toujours posée.