Les observateurs sont unanimes quant à la composante des listes du scrutin du 4 mai : «Une bonne partie des candidats est dotée de capacités à même d'apporter un plus au débat parlementaire ; les diplômés des universités et autres cadres ayant eu à assumer d'importantes fonctions dans les institutions de l'Etat sont légion». Tel est, en effet, le constat des analystes pour ce qui est du niveau intellectuel des députés potentiels. Une assemblée qui devrait effacer de (nombreux) mauvais souvenirs de la mandature sortante qui a vu l'intrusion de commerçants à la criée, d'agents d'entretien et même une coiffeuse que les Algériens, ébahis, ont dû découvrir dans l'enceinte de l'auguste assemblée. Aucune attention n'était au chapitre durant les cinq dernières années, les citoyens s'étant sentis floués. L'on se souvient encore de ces nombreux députés, qui, interpellés à la sortie d'une séance parlementaire par une chaîne de télévision privée, cachaient à peine leur gêne d'avouer qu'ils n'avaient pas de livre de chevet à lire. En revanche, les critères de choix des candidats du rendez-vous de 2017 semblent être revus et corrigés, de fond en comble, ne laissant aucun détail qui pourrait servir d'étrier aux intrus. Les «grands partis», comme les «petites formations» ont pris la peine de trier sur le volet leurs hommes et leurs femmes, candidats à la députation. Des ministres, des diplomates, des dirigeants d'offices gouvernementaux et autres enseignants d'universités et chercheurs dans les sciences fondamentales, figurent en pôle position dans les listes de nombreux partis en course pour les législatives de mai 2017. C'est un gage pour les citoyens, les électeurs refusant de donner leurs voix à des opportunistes ; à des personnes qui cherchent à gérer leur carrière personnelle et non pas pour servir la collectivité nationale. Une composante répondant aux critères devra susciter aussi la volonté des jeunes d'aller mettre le bulletin dans l'urne. Voilà pourquoi il est important de voter.
