La volonté de la Caisse nationale d'assurance sociale (Cnas) de lutter contre les congés de maladie de complaisance commence à donner ses premiers fruits. En effet, le nouveau dispositif de contrôle des arrêts de travail a fait que la Cnas, bénéficie d'un montant de près d'un milliard de dinars, a annoncé, samedi à Oran, son directeur général, Tidjani Haddam. En marge de la deuxième et dernière journée du 5ème Congrès national et du 3ème Congrès maghrébin sur la médecine générale et médecine de travail, le Directeur général de la Cnas a expliqué que depuis que son institution «a établi la nouvelle procédure de contrôle des arrêts de travail, notamment dans le cadre de la lutte contre les congés de maladie de complaisance, nous avons réalisé de bons résultats», a-t-il confirmé. En donnant plus de détails, à ce sujet, le DG de la Cnas a souligné : «Nous avons fait un bénéfice de près de 1 milliard de dinars en 2017.» Le responsable de la Cnas a estimé que «le système de contrôle des arrêts de travail adopté par notre département est un peu plus rigoureux, notamment par le contrôle administratif et le contrôle à posteriori et systématique», a-t-il estimé, tout en appelant les médecins généralistes et les spécialistes à une prescription adéquate par rapport à la santé de la population. Selon Tidjani Haddam, la délivrance des congés de maladie par complaisance engendre la destruction des soins et de la prise en charge des assurés et affecte le système de sécurité sociale, son équilibre et sa pérennité. La Cnas a traité, durant l'année écoulée, plus de 60 millions de prescriptions médicales pour une dépense d'environ 176 milliards DA, selon le DG de la Cnas, qui a estimé que ces chiffres restent constants par rapport aux années précédentes. En effet, le gouvernement s'est attaqué à la lutte contre les congés de maladie de complaisance, un phénomène devenu «normal» pour la majorité. Le mois dernier, le ministre du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale, Mohamed El Ghazi avait exhorté à mettre fin à l'abus des remboursements de frais médicaux et aux congés de maladie de complaisance. «C'est une véritable hémorragie financière», avait regretté le ministre décrivant ce phénomène qui «met en danger l'équilibre financier de la Caisse nationale d'assurance sociale». En outre, il avait appelé à «assainir cette situation qui n'a que trop duré, de sorte que l'argent des cotisants ne profite plus à ceux qui ne le méritent plus», avait déclaré le ministre, ajoutant que «face au rétrécissement du nombre de gros cotisants, la nécessité d'un renforcement des contrôles médicaux doit être de rigueur», avait-il signifié.