Comme est de coutume, le mois sacré est le moment où les prix des fruits et légumes, viande rouge et blanche partent en hausse. Les Algériens se font ainsi du souci à chaque avènement de cette période. Néanmoin ce n'est pas le cas pour cette année. Un tour, effecué hier au marché de Bélouizdad, ex Belcourt, nous a permis de constater une accalmie au niveau des prix qui ont l'habitude de s'enflammer au point de faire fuir les petites bourses. Par une journée moyennement chaude du premier jour du Ramadhan, le marché de de Bélouizdad, ex Belcourt, était marqué par une foule de gens tout au long de la journée. Des femmes venaient faire les courses à la dernière minute, d'autres préféraient faire le panier de chaque jour, au lieu d'acheter le ravitaillement comme le font certains, quelques jours avant. Des pères de famille venant faire le tour comme le veut la coutume, «faire les courses du premier jour, ou d'aupour acheter des fruites et confiseries pour la soirée». La majorité est en tout cas satisfaite des prix affichés durant le premier jour du Ramadhan. Pour certains, «c'est une surprise». Effectivement, depuis des années que les prix flambent durant le mois sacré. Pour Ahmed, un père de famille «étonné par les prix que constatés aujourd'hui durant ma tournée». «Car d'habitude, les produits sont inabordables». Pour les légumes au besoin journalier, les prix tournaient autour des 50 dinars et 150 dinars. Les pommes de terre, le légume « star » des tables algériennes, était à 50 dinars, ainsi que les tomates et les oignons. Pour l'ail qui a fait couler beaucoup d'ancre ces derniers temps par ses exorbitants allant jusqu'à 1200 et 1500 dinars, il était hier entre 100 et 120 dinars. Sinon pour les petits pois « déjà congelées à l'avance chez la plupart des familles algériennes », ils étaient à 120 dinars le kilo. Quant aux courgettes, carottes et concombres, ils étaient à 80 dinars, quant à la laitue, elle était à 100 dinars. Obligé de les voir sur les tables, les dattes étaient entre 400 et 600 dinars, tout dépend de leur qualité. Aux rayons des fruits, les prix haussaient un peu, la banane était à 300 dinars, les cerises entre 400 et 700 dinars, la pêche de qualité moyenne à 50 dinars, et 200 dinars pour celle de « très bonne qualité », selon un vendeur. La pastèque qui a fait « le buzz » l'année dernière à cause de son prix qui a dépassé les limites allant jusqu'à 400 dinars le kilo, était hier à 50 dinars seulement. Pour les viandes rouges, elles étaient entre 1000 et 1300 dinars, et les viandes blanches entre 300 et 400 dinars. En parallèle, pour préserver le pouvoir d'achat des citoyens, des marchés spécifiques dédiés à la vente des produits alimentaires de large consommation et d'habillement ont été installés à travers 45 wilayas du pays. Dans la capitale, ils seront cinq marchés à être implantés, au Palais des expositions, au siège de l'UGTA, à Beb El Oued, à Rouiba et à Chéraga. Une expérience déjà testée auparavant, en nombre peu de marchés, mais déjà cela drainait beaucoup de citoyens, de même c'était un facteur de stabilité des prix durant le mois sacré. Qui dit Ramadhan, dit naissance de plusieurs commerces tel que les vendeurs de « Cherbet » et « Zlabia », plusieurs le font dans des conditions qui ne respectent pas l'hygiène. Le ministère du Commerce compte mettre sous contrôle afin d'appliquer la réglementation en matière de respect des conditions d'hygiène et de conservation des produits exposés à la vente. Le contrôle portera essentiellement sur les produits alimentaires sensibles (viandes, pâtisserie...) et sur les conditions d`hygiène ainsi que sur le respect des prix réglementés (huile, sucre, lait...). Depuis le début de l'année, plusieurs réunions regroupant le ministère du Commerce avec les offices de régulation et des unités de production (OAIC, ONIL, Onilev, Giplait, Agrodiv...) se sont tenues afin de s'assurer de la disponibilité des produits alimentaires durant le Ramadhan qui débutera à la fin mai. Ainsi, d'importants stocks de produits alimentaires de base ont été constitués, comme chaque année, par ces offices publics de régulation alimentaire afin d'assurer un approvisionnement satisfaisant. "Il y a des stocks considérables pour tous les produits alimentaires dont la couverture peut aller au-delà du mois d'octobre, et ce, particulièrement pour la poudre de lait, le blé, les huiles alimentaires, le sucre et même pour les viandes (production nationale et importation).
