Chimère !? La décision de livrer des armes aux milices kurdes avait fait bondir la Turquie. Mais une fois la guerre contre Daesh gagnée, les rebelles devront rendre leurs armes, assurent les Etat-Unis. Ankara salue avec méfiance la promesse américaine. Le ministre turc de la Défense Fikri Isik a salué le 23 juin dernier comme une «avancée positive» l'annonce des Etats-Unis selon laquelle les milices kurdes devraient rendre les armes qui leur ont été livrées une fois les opérations militaires dans la région syrienne de Raqqa terminées. Il a toutefois averti qu'en cas de menace de la part des YPG, «les Unités de protection du peuple» (milices kurdes), l'armée turque n'hésiterait pas à répliquer. A chacun ses prétentions Voilà à peine quelques semaines qu'il est élu, le président français Emmanuel Macron, lève le ton. Et oui, d'après lui, la France sera en mesure de porter des frappes aériennes de façon autonome en Syrie en cas d'utilisation d'armes chimiques dans la région. Cela dit, le chef de l'Etat français vient de mettre les points sur les i quant à sa vision de la résolution de la crise syrienne qui ravage le pays depuis plusieurs années. Ainsi, l'Hexagone n'hésitera pas à bombarder le territoire syrien afin de détruire des stocks d'armes chimiques, a déclaré Macron dans une interview aux quotidiens Le Figaro, Le Temps, Le Soir, Süddeutsche Zeitung, The Guardian, Corriere della Sera, El Pais et Gazeta Wyborcza. «S'il est avéré que des armes chimiques sont utilisées sur le terrain et que nous savons en retracer la provenance», Paris sera en mesure de bombarder seule afin de «détruire les stocks d'armes chimiques identifiés», a affirmé le locataire de l'Elysée. Voilà donc, la «solution», le «coup de génie» d'un président qui estime mettre fin à un conflit qui dure depuis six années. Justice à double standard Un ancien policier afro-américain a été acquitté mercredi au terme de son procès pour la mort d'un jeune Noir qu'il avait abattu à Milwaukee et dont le décès avait embrasé pendant deux nuits cette ville du nord des Etats-Unis. Dominique Heaggan-Brown, 25 ans, était accusé d'homicide par négligence pour avoir abattu Sylville Smith en août 2016. Le policier avait pris en chasse ce jeune homme de 23 ans qui était armé et qu'il suspectait d'être impliqué dans un délit lié à la drogue. Si l'ex-policier et la victime sont tous deux Noirs, cette affaire résonne aux Etats-Unis avec une force particulière après plusieurs cas de jeunes Afro-américains abattus par la police ces dernières années. Des morts qui ont souvent provoqué des manifestations dans lesquelles sont dénoncés les préjugés qui pousseraient les policiers à employer une force disproportionnée face aux Noirs.