L'ambassadeur de Palestine en Algérie, Louay Aissa a déclaré, dimanche à Alger, que le l'accord conclu entre les mouvements palestiniens «Fatah» et «Hamas» renforcera davantage la cause palestinienne au plan international, soulignant que la force de la position palestinienne dans les prochaines négociations avec l'occupation israélienne repose sur l'union des Palestiniens. Lors d'une conférence de presse animée dimanche au siège de l'ambassade de Palestine à Alger, M. Louay Aissa a déclaré que «la division des Palestiniens, onze ans durant, est injustifiée et a fortement influé sur la question palestinienne», ajoutant que «le dernier accord conclu entre les mouvements palestiniens Fatah et Hamas renforcera davantage notre cause au plan international». La force de la position palestinienne dans toutes prochaines négociations avec l'occupation israélienne repose essentiellement sur l'union des Palestiniens, a-t-il soutenu, indiquant que «l'autorité palestinienne veut organiser l'action nationale palestinienne pour faire face à l'occupation et à ses plans de colonisation». «Le gouvernement palestinien n'est pas le gouvernement d'une partie de la Palestine au détriment d'une autre mais est plutôt le gouvernement de tout le peuple palestinien», a-t-il affirmé. «Le plus grand succès de la révolution palestinienne est celui de la création de l'Etat de Palestine avec ses institutions et ses structures qui restent, jusqu'à aujourd'hui, résistantes face à l'occupation, toutefois ces institutions ne peuvent accomplir pleinement leurs missions sans l'union de tous les Palestiniens et le règlement de leurs différends», a enchainé le responsable. Le diplomate palestinien souhaite que «tous les mouvements palestiniens puissent trouver un accord pour représenter les Palestiniens et contribuer efficacement à la concrétisation du programme du peuple palestinien et de celui de l'Etat palestinien pour concrétiser davantage d'objectifs contre l'occupation». S'agissant du dossier sécuritaire, l'ambassadeur a expliqué que les organes de l'Etat palestinien devaient reprendre leurs contrôle sur les territoires palestiniens conformément aux lois régissant leur fonctionnement, indiquant que «le volet sécuritaire a été mentionné dans le dernier accord». L'ambassadeur a également indiqué que plusieurs réunions entres parties concernées étaient prévues en vue d'examiner les voies à même d'organiser le dossier sécuritaire à Ghaza. «La situation humaine, écologique et économique à Gaza est du fait de l'occupation israélienne et de la division ayant duré 11 ans», a révélé M. Louay qui espère voir le dernier accord de réconciliation mettre fin à la souffrance des Ghazaouis qui vivent dans des conditions tragiques. A rappeler que les mouvements Fatah et Hamas, ont signé un accord de réconciliation le 12 octobre en cours, sous l'égide de l'Egypte, à travers lequel le gouvernement d'entente nationale pourra pendre son plein contrôle de Ghaza tout en appelant à un dialogue national impliquant toutes les parties le mois prochain. Les dirigeants du monde qui ont boycotté le mouvement Hamas avaient tort L'ancien Premier ministre britannique, Tony Blair, a affirmé que lui et les autres dirigeants du monde qui avaient «cédé à la pression israélienne» pour imposer un boycott immédiat sur le mouvement palestinien Hamas après sa victoire aux élections législatives de 2006, avaient «tort». «Nous avions tort de boycotter le mouvement Hamas après sa victoire aux élections», a souligné Blair dans un entretien à The Observer, publié dimanche. Tony Blair avait offert un «soutien total» à la décision prise par l'ancien président américain, George W Bush, d'arrêter toute aide au gouvernement palestinien, fraichement élu, dirigé par le mouvement Hamas, et de rompre toute relation avec ce dernier. Pour bénéficier de la reconnaissance des dirigeants occidentaux, Hamas devait «reconnaitre Israël (...) et respecter les accords conclu précédemment entre le mouvement Fatah et Israël», rappelle The observer. «L'ultimatum a été rejeté par le Hamas, car les élections avaient été jugées libres et transparentes par les observateurs internationaux», rappelle encore l'édition dominicale. Tony Blair qui revient aujourd'hui sur ses positions, estime que «la communauté internationale aurait du dialoguer avec le mouvement Hamas». Le journal relève que le boycott et le blocus imposé sur Ghaza ont augmenté l'isolement et la souffrance des Palestiniens. Ce revirement de la position de Tony Blair, intervient à la suite de la conclusion d'un accord entre les mouvements palestiniens Hamas et Fatah, le 12 octobre, après deux jours de discussions menées au Caire. L'accord a été salué par le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, et plusieurs pays. De son côté, l'ancien chef de cabinet de Blair, Jonathan Powell, va encore plus loin, en déclarant que la stratégie du Quartet qui consistait à exclure le mouvement Hamas des discussions pour une sortie de crise au Moyen-Orient, était «une terrible erreur». Le Quartet au Moyen-Orient qui était dirigé par Tony Blair jusqu'en 2015, est composé des Etats-Unis, de l'Union européenne (UE), de l'ONU et de la Russie. Selon Powell, il fallait discuter aussi bien avec le Fatah qu'avec le Hamas, ce qui aurait rendu la situation «beaucoup plus facile».