Le ciel peut vous tomber sur la tête au moment où on ne s'y attend le moins. C'est ce qui est arrivé à jeune homme le jour de son mariage. Le nouveau marié s'est rendu dans le commissariat de police pour demander l'autorisation obligatoire pour cette heureuse circonstance, mais il a été arrêté sur place car il était recherché pour avoir été condamné à une peine d'emprisonnement de 20 ans et une forte amende financière à la hauteur de 800 millions de centimes. Evidemment, il ne le savait pas. Sinon il n'aurait jamais commis l'erreur d'aller se livrer aussi naïvement le jour de son mariage. Il y a plusieurs années, ce jeune homme avait été impliqué dans une affaire de trafic de marchandises puisque les documents du véhicule qui avait été neutralisé par les forces de sécurité portaient son nom. C'était dans la wilaya d'Illizi, et à cette époque, l'intéressé aurait été entendu par un magistrat qui n'avait pas jugé utile d'ordonner son arrestation. Depuis lors, plus rien jusqu'à cette arrestation et sa mise en détention. Les informations qui ont été communiquées à sa famille indiquent qu'il a été condamné à cette peine par contumace. Suite à cela, un mandat d'arrestation a été lancé à son encontre et donc exécuté ce jour, conformément à la loi. Aucune autre doléance n'a été acceptée et le mis en cause a été transféré à la wilaya d'Illizi où il avait été condamné. Résignées à voir le nouveau marié embarqué dans un cortège plutôt affligeant, les deux familles ont refusé de céder à ce trouble-fête, puisque c'est le cas de le dire, elles ont décidé de ne pas interrompre la cérémonie. Dans un cortège impressionnant, la mariée à été conduite au domicile de son époux et elle ne pourra qu'attendre ce qui en découlera des étourderies de l'administration. Dans la mesure où l'intéressé n'a pas été convoqué, puisque dans ce genre de situation, il devait l'être avec accusé de réception, il n'aurait pas dû être condamné aussi lourdement, même si effectivement sa culpabilité était retenue. Par ailleurs, si cette culpabilité a été une conviction des magistrats, on s'interroge pourquoi il a été libéré lors de sa première audition. Au cours de cette dernière, il aurait expliqué au juge d'instruction qu'il n'avait séjourné dans la wilaya d'Illizi que pendant 4 mois, dans le cadre du service militaire. En plus de cela, on se demande pourquoi son arrêt n'a pas été exécuté puisque il activait librement sans avoir jamais été inquiété. Est-ce qu'il est la victime d'une série d'erreurs judiciaires qui sont, le moins que l'on puisse dire, inacceptables. Sa famille en est convaincue.