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Parler: entre un Président méfiant et un peuple méfiant
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 29 - 07 - 2015

Peut-on communiquer, dire, sous Bouteflika ? C'est l'exercice auquel s'est livré Sellal à la Télévision, il y a quelques jours. Tout à la fois dire, mais pas trop, rassurer mais pas endosser, affirmer mais pas s'avancer, analyser mais pas expliquer. Car le bonhomme était piégé entre deux grands récifs : un Président qui ne parle plus et un Président qui n'aime pas qu'on parle à sa place. Cela mène l'exercice à la nature du discours périlleux. Sauf que le pays est à l'orange : indices mauvais, sentiment d'inquiétude, insécurité, sensation de faiblesse de l'armée et du pétrole, évidence de la vacance du pouvoir et de la nature assise de l'Etat et du régime. Cela oblige Sellal à parler. Sauf qu'à côté, il y aussi les prétendants genre Ouyahia. Enigmatique bonhomme : après une sortie où il a désigné Sellal comme source du mal et de l'échec, le voilà qui revient avec une profession de foi en la politique du gouvernement. Grande illustration, cyclique, du mercenariat. Passons cependant.
La grande question est « peut-on rassurer les Algériens ? » Car le sentiment de peur se répand. Peur d'un régime qui n'est plus pouvoir, de l'impotence évidente et de l'intuition d'une sourde lutte de succession ouverte par la cupidité. Ouyahia a voulu jouer au sonneur d'alerte, il a surtout laissé le sentiment d'une embuscade de clan et a provoqué la peur sur une sourde lutte de régents. Et cela a été très mauvais. A la question de la peur, Sellal a donc essayé de répondre, coincé entre un Président méfiant de nature et un peuple méfiant par tradition et des adversités internes féroces et nourries. Et c'est tout à la fois la force et la faiblesse de cet exercice : affirmer mais ne pas trop dire, expliquer mais ne pas s'étaler. Prendre la parole mais ne pas prendre le pouvoir. L'homme y a consacré un peu de sa sincérité qui, malgré les critiques sur son humour incontrôlable, reste plus acceptable que les numéros moqueurs, acerbes et secs d'Ouyahia qui a trop longtemps traité les Algériens comme des administrés de mauvaise foi. Sellal a donc voulu assurer ce qui manque à beaucoup : un discours politique sur une conjoncture inquiétante. Car, curieusement, les Algériens n'ont plus droit, dans la cacophonie de la régence, qu'à des discours de partis, d'appareils, de chefs de clan, de prétendants, de soutiens ou au silence de ce Président qui ne parle qu'aux étrangers.
Exercice fascinant : être Premier ministre en évitant de faire de la politique. C'est d'ailleurs l'intérêt de ce discours. Ou de ce contre-discours pour être précis.


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