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Au fil... des jours - Communication politique : nouvelles du front ! (Suite et fin)
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 04 - 05 - 2016


Lundi 11 avril 2016 :
-Juste après son retour en France, ne voilà-t-il pas que le Premier ministre français twitte ou fait twitter (sur son compte officiel ) ses photos prises lors de son entretien avec le président A. Bouteflika. Des photos sur lesquelles ce dernier apparaît très fatigué, le regard perdu... Un buz médiatique est créé par lesdites images, entraînant commentaires, interrogations, critiques, ironie... Acte volontaire de représailles, erreur involontaire, ou com précipitée ? Inexpérience diplomatique des communicants ? On peut cependant s'interroger sur les intentions réelles de la diplomatie française à l'endroit du «pouvoir» algérien quand on sait que de Tokyo, au même moment, l'ancien Premier ministre, aujourd'hui ministre des Affaires étrangères (non présent à Alger), Jean Marc Ayrault, avait «condamné», au nom de la liberté de la presse, le refus algérien de visa au journal Le Monde....
-L'ancien chef du bras armé du Fis dissous, l'Ais, Madani Mezrag, revient sur la scène après une longue éclipse. Interrogé par la chaîne américaine CNN en marge de sa participation à une conférence sur «la lutte contre l'extrémisme» organisée par le Forum mondial de la voie médiane dans la capitale jordanienne, il dit maintenir sa position quant à sa volonté de déposer un dossier d'agrément pour son nouveau parti, mais dit «patienter quelque temps, en attendant que le climat politique soit favorable», et sous prétexte de ne pas vouloir «mettre l'Etat algérien dans la gêne maintenant». Evoquant les propos qu'il avait tenus sur Al-Watan Tv, Mezrag estime qu'ils étaient «légitimes et conformes à la loi», tout en considérant qu'ils ne visaient pas le président Bouteflika. «Un clan au pouvoir a jugé que nous n'avions pas le droit de constituer un parti. C'est une atteinte à la réconciliation nationale», tonne-t-il. Et d'enchaîner : «Je sais que le Président est malade, mais je suis contraint de m'adresser à lui, parce que la partie qui a pris cette mesure agit dans l'ombre». Et sur un ton menaçant, il ajoute : «Si le Président ne rectifie pas le tir, je sortirai une déclaration dans laquelle je dirai ce qu'il n'a pas entendu auparavant. J'estime que c'est mon droit démocratique d'émettre une critique envers un gouvernant dans le cadre de la loi», assène-t-il encore. Madani Mezrag affirme que «beaucoup de gens au sein du pouvoir veulent ouvrir le champ politique à l'ensemble des Algériens (comprendre surtout à la mouvance de l'ex-Fis), mais la conjoncture internationale et la vulnérabilité de l'Etat, après la tragédie qu'a traversé le pays, nous imposent d'avancer à petits pas et de supporter encore quelques injustices»... Commentant enfin le départ du général Toufik, Madani Mezrag le qualifie de «très normal» : «Il est resté 27 ans (à la tête des services de renseignement, ndlr) ; il était temps qu'il laisse la voie à la nouvelle génération pour qu'elle prenne la relève, dira-t-il. «Mais au vu des événements récents et des conflits politiques, chacun y est allé de son commentaire et de ses projections», a ajouté Mezrag, avant de lâcher : «Il est remplacé par un homme aimable, compétent et un ami. Je suis persuadé que sa présence va accélérer l'option de la réconciliation», a conclu l'ancien chef de l'Ais. Il n'a pas précisé si cet ami jouait au football et l'avait intégré dans son équipe.
«La communication de masse a une importance indéniable, mais à condition que le message soit bien travaillé ; il ne suffit pas d'avoir de nombreux médias pour être efficace parce que, quand un système répète trop la même chose, il peut produire l'effet inverse de celui recherché, à savoir, le rejet du public», explique tout dernièrement Ignacio Ramonet dans le cadre de l'événement «Le Venezuela à la Croisée des chemins», organisé par le Réseau des intellectuels et artistes en Défense de l'humanité (Caracas).
Ignacio Ramonet a illustré son propos avec le cas de l'Argentine, où Nestor Kirchner est parvenu à la présidence, bien que les médias dominants soient du secteur privé, avec le groupe Clarin en première ligne.
«Depuis lors, au cours de la dernière décennie, il y a eu dans ce pays des médias publics très importants, des réseaux communautaires significatifs ont été créés, et malgré tout cela, paradoxalement, la droite a été imposée lors des dernières élections présidentielles», a-t-il précisé.
L'analyste a expliqué que la raison réside probablement dans le traitement du message : «on se reposait sur l'idée qu'avec de nombreux médias nous obtiendrons quelque chose. Mais ce n'est pas la bonne formule, car il est surtout nécessaire de délivrer un discours bien élaboré», a-t-il ajouté.
Le journaliste a averti que ce qu'a fait la droite au cours des derniers mois pour revenir, c'est tirer parti de la crise économique mondiale, avec des méthodes différentes.
«Nous l'observons au Brésil, où l'on essaie de porter un coup d'Etat judiciaire contre le gouvernement de Dilma Rousseff ; ou encore ici au Venezuela, où la majorité de l'opposition à l'Assemblée nationale cherche à imposer des lois qui en réalité ne sont pas prévues par la Constitution»,estime Ignacio Ramonet.
Conclusion : les médias ne constituent qu'une partie [des moyens de communication], la différence se fait au niveau de leur contenu, conclut-il.
Mercredi 13 avril 2016 :
-Des quotidiens (francophone et/ou arabophone) parmi les plus sérieux versant dans l'information de proximité sensationnelle sans queue ni tête, visant et nommant des personnes en y ajoutant des commentaires objectivement déplacés, voilà qui apporte de l'eau au moulin de ceux qui passent leur temps à dénigrer la qualité de la presse nationale et de ses journalistes. Passe encore pour ce qui concerne l'information politique et économique, étant donné l'engagement des uns et des autres... mais l'information générale, la plus facile à obtenir ? Plus grave encore, l'information de base est parfois fausse car invérifiée, non recoupée...en dehors des «gorges profondes» et des cafés du coin. Des cas de plus en plus nombreux au niveau des «radars» qui pullulent...,la plupart du temps sans signature ni source, donc «irresponsables» ? On note aussi une absence totale de renvois documentaires crédibles...et se référant la plupart du temps à des «avis» ou «dits» de «personnages» et/ou «groupes de personnes» à la limite du «débile». Les lecteurs étant, pour ces titres, d'un niveau intellectuel au-dessus de la moyenne, voilà donc qui décrédibilise et dé-fidélise. La course au lectorat par le sensationnalisme n'a jamais été payante à moyen et long termes.
- Une polémique qui dure entre l'Allemagne et la Turquie. Cause : des satires télévisées allemandes ciblant assez durement le président turc. Ce dernier réclame des sanctions pénales contre un humoriste... mettant ainsi dans la gêne la chancelière Angela Merkel qui se voit obligée de reporter un voyage en Turquie. D'autant que la législation allemande permet des poursuites lorsque les «insultes» ciblent le représentant d'un Etat étranger. Affaire à suivre... par la justice allemande si Erdogan dépose sa plainte en bonne et due forme. Kadhafi l'avait fait en son temps contre Echourouk ! Et le gouvernement avait laissé faire.
Jeudi 14 avril 2016 :
-Omar Ghrib de retour aux affaires au sein du MCA.... «où règne la loi de la jungle» (selon Achour Betrouni, un désormais ancien président... limogé)... Ce sera le huitième président en 39 mois. Un retour «exigé par une sphère occulte» (Rachid Maarif, ancien Dg du protocole présidentiel et diplomate de retour à Alger ?), selon certaine presse. Quand on sait que, depuis trois à quatre décennies, l'un des éléments moteurs de la communication politique c'est la «foule solitaire des stades», «foule d'action, d'amour ou foule de haine». Celle du «soutien» ou de l' «émeute» spontanée ou arrangée... Entre autres, les fans des clubs de foot professionnels et amateurs. On assiste assurément à un forcing en matière de «récupération accélérée» des directions ainsi que des associations de supporteurs. Parallèlement à celle des zaouïas, par Khelil interposé... Objectif : 2019 !? Comme le disait si bien A. Mahmoudi, «la conquête du pouvoir par la centrifugeuse».
-K.Benzema (encore sous contrôle judiciaire, il est vrai, pour une «sacrée bêtise») privé de l'Euro de football 2016. Le président de la FFF charge les médias «coupables d'avoir influencé l'opinion publique, au détriment du joueur» et parle de «wagon de lettres racistes reçues ces dernières semaines». Il est suivi par Guy Roux qui affirme, lui, que «Benzema a été privé de l'Euro en raison de ses origines». Sans commentaires sur l'islamo-arabo-immigrationophobie hexagonale.
- Manifestation, à Casablanca, vite dispersée, de personnes protestant contre «l'absence d'une enquête» après la divulgation du volet marocain de l'affaire «Panama Papers» (le nom de Mounir El Majidi, secrétaire personnel du roi, évoqué dans deux sociétés)
Vendredi 15 avril 2016 :
- Chakib Khelil continue sa tournée des zaouïas (Sidi Mohieddine/ El Guitena-Mascara cette fois-ci), tout en déclarant qu'il «ne fait pas de la politique», et qu'il ne fait que «répondre aux invitations adressées par des gens» qu' «il a aidés par le passé». Un homme au-dessus des partis ? Du déjà entendu. La politique, c'est comme le marché pétrolier : «Dans les jours à venir, il y aura un équilibre entre la demande et l'offre...», a-t-il précisé.
-Démission du ministre espagnol de l'Industrie, José Manuel Soria, dont le nom apparaît dans les «Panama Papers», compte tenu du «tort évident causé au gouvernement et à son parti». Thème de sondage : Exemple déplorable ou à suivre ?
-Les déclarations de certains de nos politicien(ne)s et/ou syndicalistes et hommes d'affaires laissent perplexe sur leur manière de voir et de réagir face aux «incidents» de parcours en relations internationales et diplomatiques. Ainsi, à propos de la «photo publiée par Manuel Valls» : on parle de «crime», de «provocation délibérée», de «précédent grave», de «campagne fallacieuse et malveillante», de «maltraitance d'un malade», de «dérive officielle française»... Ne reste plus que la «déclaration de guerre»... Des réactions anormales d'autant qu'elles sont tardives, donc soupçonnées d'être «suscitées» en tant que réponse «officieuse» face à des «attaques» certainement attendues...par nos diplomates.
- Voilà, en tout cas, un homme qui ne perd pas de temps à «faire de la politique politicienne» et à agir. C'est Isaad Rebrab qui est accueilli en grande pompe (recevant le Prix du personnage de l'année 2016) à Piombina, en Italie, en «reconnaissance au sauvetage de l'usine symbole de sidérurgie Lucchini... A ses côtés... les directeurs... de Liberté, d'El Khabar et d'El Watan... organes formant désormais le plus grand «groupe» (ou la plus grande «entente») de presse du pays (Plus de 50.000 exemplaires/jour au total).
- Le style plutôt sec des questions de la journaliste Léa Salamé (française d'origine libanaise) qui interviewait François Hollande sur France 2 jeudi soir, a suscité l'admiration comme les reproches. À plusieurs reprises, la journaliste a vivement interrompu le président de la République, en décalage avec le style souvent policé des interviews présidentielles.
La journaliste franco-libanaise, qui exerce ses talents de «sniper» depuis 2014 dans la matinale de France Inter et dans l'émission On n'est pas couché de Laurent Ruquier, avait été couronnée du prix Philippe-Caloni de meilleure intervieweuse de l'année en 2015.
Léa Salamé réalisait jeudi sa première interview en direct du président de la République, aux côtés de David Pujadas et Karim Rissouli. «Avant, un président de la République n'était jamais interrompu en interview, aujourd'hui, c'est lui qui doit interrompre Léa Salamé», a remarqué un journaliste sur Twitter. «L'agressivité de Léa Salamé pourrait même finir par rendre Hollande un peu sympathique», a remarqué pour sa part un autre journaliste.
Le choix de la journaliste pour co-présenter Dialogues citoyens avait été critiqué quelques jours avant l'émission, Léa Salamé ayant déclaré qu'elle avait déjeuné avec François Hollande, dans un entretien à la revue Charles. Sa prestation n'a pas empêché l'émission Dialogues citoyens de réaliser un très mauvais score, attirant moins de spectateurs qu'un JT normal, selon les chiffres de Médiamétrie.
Samedi 16 avril 2016:
-Ahmed Ouyahia a été très offensif devant les congressistes RND du centre du pays..Sur un registre qu'il maîtrise bien, il n'y est pas allé de main morte, s'agissant des images sur le président Bouteflika : «Une attaque contre l'institution présidentielle... et une «exploitation éhontée», un «coup monté à Paris».
Pour lui, ces images sont le fait de revanchards qui en ont fait une «exploitation immorale», et qui utilisent leurs relais dans notre pays... c'est-à-dire «quatre journaux», a affirmé A. Ouyahia sans les citer (ndlr : à mon avis, ce ne peut être qu'El Watan, Liberté, El Khabar et Le Soir d'Algérie)... Il a oublié comme relais tous les «cafés de commerce», les permanences des partis politiques, les placettes surchargées de retraités, les salons d'hôtels et de coiffure (dames et hommes), les tribunes de stades, les bars...et la rue... Tous «buzzés»... sauf les zaouïas ! Des revanchards ? Outre-mer, à l'Ouest et quelque part au Golfe, peut-être. Mais ici ? Seulement, beaucoup de chagrin et de pitié ! Et, une rage contenue. Pour combien de temps encore ?
-Mercredi, le Département d'Etat américain a publié son rapport annuel sur «l'état des droits de l'homme et de la corruption dans le monde». C'est son droit... étant donné que les intérêts de son pays se trouvent un peu partout. On ne va pas l'apprendre aux diplomates chevronnés. Cela a, cependant le mérite d'être dit publiquement...» afin que «nul n'ignore». C'est une tradition. Machiavélique ou politico-stratégique, peu importe, mais n'est-ce pas la «loi» de la «guerre diplomatique». Et, prétendre imposer des «lignes rouges» (à qui ! aux gouvernants ? aux institutions ? aux médias ? aux citoyens ? aux partis politiques ? aux lobbies ?) sous couvert de respect mutuel et d'équilibre des intérêts est loin, très loin de la «realpolitik» américaine en particulier et des Etats européens en général. Il faut faire mieux et plus... et supprimer les «défauts» de notre gouvernance. Ainsi que les mauvais comportements et dépassements internes (et à l'extérieur du pays), afin de ne pas créer de la vulnérabilité, et prêter le flanc aux pressions et aux chantages.
-Les journalistes algériens ont, quasi-unanimement, rendu hommage à Noureddine Nait Mazi, 81 ans, journaliste depuis 1963 et à la riche carrière, décédé jeudi suite à une longue maladie. Même ceux qui ont eu des démêlés avec lui ou qui n'étaient pas d'accord politiquement avec lui ! En fait, on a -aussi- assisté à une solidarité de corps qui ne disait pas son nom... face à tous ceux qui font tout ou ont tout fait pour que le journaliste algérien ne soit pas, continuellement et en toutes circonstances, quel que soit son engagement politique, fidèle aux règles d'éthique et de déontologie du métier. Droit dans ses souliers. Droit dans ses idées. Une profession qui, malgré les attaques, les critiques et le pouvoir corrosif de l'argent, a toujours gagné.
Dimanche 17 avril 2016 :
-Yasmina Khadra, le retour ? Il ne manquait plus que lui. Dans un entretien accordé au Nouvel Observateur, l'écrivain algérien Yasmina Khadra est revenu sur la situation générale de l'Algérie, tout en abordant la décennie noire et la victoire contre le terrorisme. 1/ Il assure que «la paix civile n'a pas été permise par Bouteflika», en affirmant qu'«en 1999, le terrorisme prenait fin. Il est juste arrivé au bon moment». 2/ Il trouve le peuple algérien «magnifique»... mais qui «se complait dans sa convalescence». Pour lui, les Algériens ont peur car on leur a dit que si le système partait, ce serait le retour de la violence, le chaos, alors qu'ils sortent à peine d'une tragédie terroriste. Les populations préfèrent la stabilité à l'émancipation et à la modernité. C'est une «désertion». 3/ Il dénonce un personnage médiatique à savoir le directeur de publication d'Ennahar qu'il qualifie de «cynique» et qui est, selon lui, le portrait craché de Ed Dayem, un des personnages de son dernier roman.
Mardi 19 avril 2016 :
-La presse s'interroge sur «l'éclipse incroyable» de Amar Sâadani concernant la photo postée par Manuel Valls. C'est vraiment du minimum comparé à la réaction de A. Ouyahi, l'«ennemi intime». Le chargé de com du FLN déclare que c'est une polémique «stérile». Il est vrai que ceux que l'on entend le moins dans cette «affaire» et dans bien d'autres sont ceux qui ont un pied-à-terre... là-bas. Cela ne veut aucunement dire que ceux qui ont crié le plus et les premiers ont raison ou ont choisi la meilleure voie.
-Le pays marche sur sa tête... un pays où n'importe qui, sous des couverts divers, allant de la connaissance de tout ou partie du texte coranique, à la gestion, un certain temps, d'une entreprise... qui a coulé ou qui était largement subventionnée, en passant par une année en sciences éco' ou une licence arrachée on ne sait comment, se met à parler qui d'économie, qui de commerce, qui de sport, qui de défense, qui d'énergie... La prolifération anarchique des supports médiatiques, surtout des plateaux télévisuels, a aggravé cette anomalie. Ainsi, dernièrement, «Cheikh Chemsou», encore lui, s'est mis à l'économie en dissertant sur l'emprunt obligataire étatique et en suggérant le boycott, tout en osant des comparaisons populistes (Sandouk Ettadamoun de 63, le cachet de Magda Roumi...). En attendant l'avis de «Spicific» !
Par ailleurs, les partis politiques d'«opposition», de plus en plus impatients face à une situation qui leur paraît trop durer (sans eux), s'inventent des «sujets» populistes pour maintenir la pression et «faire parler d'eux» en attendant. Pour l'instant, c'est l'Education nationale qui est la cible préférée... avec une francophobie que le sieur Valls, peut-être involontairement (Farouk Ksentini n'est pas d'accord sur ce point, on le comprend), et la chaîne publique Histoire, ont relancée.
-Dans un entretien (Liberté), Zohra Drif parle (encore) de «pouvoir occulte et parallèle». Elle a tort, avec tout le respect qui lui est dû. Il y a, en fait, plusieurs pouvoirs «occultes» et/ou déclarés et parallèles et/ou s'entre-croisant... dont celui de Cheikh Chemsou. Eh oui. Un sac de nœud(s)... qui laisse le champ libre à la «main de l'étranger» ! A qui la faute, Madame ?
-Cette main ne se limite pas à une seule photo (peut-être imprudemment twittée par un service de presse trop pressé et inexpérimenté diplomatiquement se basant sur des clichés tous «officiels»). Elle a concerné aussi les «images en mouvement». La chaîne publique française Histoire ne s'est-elle pas mise récemment dans le travestissement historique lors de ses (huit) soirées Spéciale Guerre d'Algérie ? Un véritable «best-off du pire...réveillant des vieux démons» (W. Mebarek/El Watan). Il est vrai que la chaîne est dirigée par... un proche de l'OAS... celui-là même qui avait poussé, en 2012, Nicolas Sarkozy à dénoncer les «accords d'Evian».
Mercredi 20 avril 2016 :
-Badr Eddine Mili nous livre (Le Soir d'Algérie) le process de fabrication de l'information du temps de Houari Boumediène... Les organes de presse d'alors ? Une machine de guerre. Presque. Nostalgie ! Nostalgie ?
-La «makophobie» s'est emparée on en sait comment des gouvernants, surtout ceux locaux qui ne savent pas quoi faire pour contrer un mouvement (se voulant séparatiste ou autonomiste). Dans la foulée, parce qu'un vieux beau de philosophe, un certain BHL, qui n'a plus que la langue et la plume pour se faire plaisir, a «pondu» un texte favorable au MAK, parce que France 24 a interwievé Ferhat Mehenni, on oublie que le Printemps berbère ne se confond pas avec ces derniers. Il concerne toute une population et, même bien plus que çà, au-delà de la Grande Kabylie, c'est-à-dire toute l'Algérie. Il ne concerne pas seulement la pratique libre et libérée d'une langue jusqu'ici abandonnée ou réprimée, mais aussi toute une âme, toute une conscience. La conscience amazigh.
En fin de compte, les tentatives de récupération et/ou de diabolisation et/ou d'intimidation et/ou d'interdictions -dues à l'absence de stratégie globale face aux nouvelles situations socio-politiques dans le pays profond- n'ont fait qu'apporter de l'eau au moulin du «stipendié». Le taghenent a encore de beaux jours ! Après la presse nationale, après la presse étrangère, après Valls, après le Mak... à qui le tour ?
-Le roi Mohammed VI participe à Ryiad au premier sommet entre le Maroc et les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG). «Les pays du Golfe ? Ce sont nos frères, on les aime !», ironise un homme d'affaires marocain. Une tribune pour la continuation de l'occupation du Sahara occidental...et «une diplomatie du chéquier» selon une analyste. Du «deux en un» !
Jeudi 21 avril 2016:
-L'édition 2016 du Classement mondial de la liberté de presse de Reporters sans frontières (RSF) fait état d'un climat de peur généralisée et de paranoïa des dirigeants contre les journalistes de plusieurs pays. À cela, l'organisme ajoute une emprise plus importante des Etats et des intérêts privés sur les rédactions. Aussi, RSF dénote une dégradation de l'indice mondial et des indices de tous les continents.
«Il est malheureusement notable que de très nombreux dirigeants dans le monde développent une forme de paranoïa contre l'exercice légitime du journalisme. Le climat général de peur entraîne une haine croissante du débat et du pluralisme, un verrouillage des médias par des gouvernements en pleine dérive autoritaire et liberticide, l'emprise grandissante d'intérêts particuliers sur l'information dans le secteur privé», a déclaré le secrétaire général de RSF.
Le Canada a chuté de dix positions. Selon Canadian Journalists for Free Expression (CJFE), cette baisse est liée à l'ère Harper. Elle reflète la culture du secret qui caractérisait le dernier gouvernement fédéral, selon l'association canadienne.
Quant à l'Algérie, elle a reculé de 10 places (129è contre 119è en 2015)... ce qui va entraîner un «éditorial» incendiaire (qui n'est pas totalement faux) du quotidien El Moudjahid qui cible «le dénigrement honteux de notre pays».
Les trois pays au bas du classement sont le Turkménistan (178), la Corée du Nord (179), l'Erythrée (180).
Samedi 23 avril 2016 :
-Azouaou Mehmel, PDG d'Algérie Télécom est (brutalement) «remercié» (jeudi). Aucune explication. Ce n'est pas le premier... qui se voit victime d'une démarche managériale (ou de gouvernance) autoritariste. Ce qui laisse la porte ouverte (dans la presse et dans les milieux des gestionnaires) à toutes les supputations. Rajeunissement de l'encadrement des entreprises ? Incompétence ? Faute(s) grave(s) ? Incompatibilité d'humeur avec la ministre ? Incompatibilité d'intérêts avec je ne sais qui d'autre concerné par les TIC ? Ou, alors, en ces temps de rumeurs sur un remaniement gouvernemental, des ambitions ministérielles jugées «mal placées» ?
- Le «train de sénateur», vous connaissez ? C'est aller à un rythme lent, adapté à son âge et à sa santé. Dix jours après la désormais fameuse «photo Valls», le Conseil de la nation a rendu public (jeudi) un communiqué d'une rare virulence à l'encontre de la France et de son Premier ministre... Le mouvement est donc lancé et on s'attend, après le MAE, après le PM, après l'UGTA, après le FCE, après le RND, après Bounedjma, après Amara Benyounès, après Allioui, après Sahli, après une «certaine presse» nationale, après Chakib Khelil, après Sidi Saïd, (qui remonte au créneau )...que le mouvement aille encore plus loin et plus vite. Bientôt les zaouïas ? La protesta n'a pas l'air de s'arrêter... jusqu'aux élections présidentielles en France (2017).
-Sorti d'Algérie par la porte, Naguib Sawiris revient sur la scène par le ciel... Actionnaire principal d'Euronews (53%), il vient de lancer une petite sœur couvrant l'Afrique... subsaharienne (33 pays), Africanews Tv, installée au Congo-Brazzaville (mais émettant depuis sa régie finale à Lyon). Avec Medi 1 Tv à l'Ouest, France 24 au Nord et El Jazeera à l'Est, c'est le «grand encerclement» et nos chaînes «privées» ont l'air bien perdues avec leurs programmes populistes de type «micro-trottoirs».
-Adda Fellahi, ex-député et ancien chargé de com au ministère des Affaires religieuses n'y va pas de «main morte». Dans un entretien à El Watan, il décortique le rôle des zaouïas dans la résurrection» de Chakib Khelil et, surtout demandant une séparation de la religion de l'autorité politique pour aller vers ce qu'il appellerait la «laïcité religieuse». ET, pour lui, seule la «philosophie démocratique» peut régler les crises.
- Le prédicateur de la chaîne de télévision Ennahar Tv, Cheikh Chemssou, encore lui, indique que la DGSN l'avait informé que «les cuirs qui habillent ses agents sont des peaux de bêtes sacrifiées suivant le rite musulman», c'est à dire hallal ! Une réponse à celui qui avait «interrogé» l'institution sécuritaire sur la provenance des cuirs des uniformes de leurs agents. Car, d'après lui, si les cuirs proviennent de bêtes qui n'ont pas été sacrifiées suivant le rite musulman, elles sont tout bonnement impropres à être portées, c'est-à-dire haram !
Sa lettre, il l'avait envoyée, selon lui, après des interrogations d'agents de police sur la possibilité d'accomplir leurs prières avec des effets en cuir !!!
-La «main de l'étranger» n'est pas toujours la grande coupable de nos «maux». C'est Tebboune, le ministre de l'Habitat, qui le laisse croire : c'est un sous-traitant algérien, travaillant avec des bureaux étrangers «écartés» (mais qui sont respectueux, rigoureux et disciplinés») qui est à la source des «allégations» mettant en cause la solidité de la Grande Mosquée d'Alger. Une affaire, dit-il, qui «relève de la psychiatrie» ! On attendra 2017...ou 2025 (une des dates probables de la livraison du bâtiment) pour juger sur pièce.
Dimanche 24 avril 2016 :
-Pour un analyste de la presse nationale (Omar Berbiche/El Watan), Chakib Khelil (avec sa tournée des zaouïas) n'est, peut-être, qu'un (autre) «lièvre» «que le pouvoir sort de son chapeau pour brouiller les cartes...comme il le fait avec Lakhdar Brahimi reçu régulièrement par Bouteflika». Mais on ne sait jamais, sachant que la zaouïa est devenue à la fois une «lessiveuse» et une «agence de l'emploi». Mais, le port d'un burnous blanc suffit-il à «laver» de toutes les salissures ? Il est vrai que depuis quelque temps, tout est possible.
-Le président Abdelaziz Bouteflika se rend... à Genève (Suisse)«pour une visite privée durant laquelle il effectuera des contrôles médicaux périodiques». Habituellement, la destination préférée se trouve en France, à Paris ou à Grenoble. Pourquoi ce changement... en ce temps, dit-on, de forte tension et de crispation des relations entre Paris et Alger? Un contrôle médical, certes, mais aussi un message destiné à Paris par les décideurs.
Mardi 26 avril 2016
-Un violent accrochage verbal éclate, lors d'un débat dans le cadre de l'émission «Un regard, un événement», sur la chaîne de télévision privée Ennahar. Il oppose un membre du Conseil national du FLN à un opposant de la mouvance islamiste. Ce qui devait être un débat politique, d'échange d'idées et de confrontation des visions politiques entre deux projets de société, s'est transformé en foire d'empoigne, jusqu'à l'indécence. Le «FLN» a même tenté de mettre un sac plastique sur la tête de son contradicteur pour illustrer l'opportunisme d'une opposition qu'il a accusée de cupidité et d'intelligence avec l'étranger (la «chkara»). Des mots violents trahissant la stérilité d'une sphère politique en manque de dignité et surtout de projets politiques structurés. Sauf, sauf...si tout cela relève d'une stratégie de communication politique étudiée par... une ouverture médiatique théâtralisée, mettant en lice les extrêmes, afin d'apparaître comme le meilleur, donc la seule alternative. N'a-t-on pas vu, à l'ENTV, une émission avec des invités extrémistes tombant «à bras raccourcis» sur la ministre de l'Education nationale à l'ENTV, accusée de tous les maux futurs de la société. Etrange, non ? Malynx, oui !
Mercredi 27 avril 2016 :
-Le tribunal de Bir Mourad Raïs (Alger) est saisi par le ministère de la Communication pour se prononcer sur la conformité du rachat du groupe de presse El Khabar par le groupe .
L'action du ministère est basée sur l'article 25 du Code de l'information pour «s'opposer à cette transaction».
L'article 25 du Code de l'information de 2012 stipule : «Une même personne morale de droit algérien ne peut posséder, contrôler ou diriger qu'une seule publication périodique d'information générale de même périodicité éditée en Algérie». Observation : il ne précise pas dans quelle langue et l'interprétation reste ouverte.
Le président-directeur général du groupe Cevital, Issad Rebrab, étant déjà «propriétaire» (Nuance : seulement actionnaire majoritaire dans une société, la Saec) du quotidien Liberté, les dispositions du Code de l'information et, par conséquent l'application de l'article 25, l'empêche(raie)nt de racheter ( Observation : pas la totalité, mais seulement 80% des actions dans une société différente de la Saec, Ness-Prod, aux côtés de six autres actionnaires ) le journal El Khabar.
Pour rappel, Hamid Grine avait déclaré lundi dernier que son département «allait regarder la loi pour voir si ce rachat est légal ou pas». Il aurait (on ne sait jamais !) même sorti une histoire de nouvel agrément en cas de changement de propriété. Notons que ce n'est pas un rachat mais un transfert d'une partie des actions. La nuance est de taille !
Le groupe El Khabar est une Société par actions (SPA) incluant le journal éponyme, la chaîne de télévision KBC, des imprimeries (avec El Watan) et une société de diffusion... et un très grand nombre de postes de travail. Et les autres groupes ? Pas de rétroactivité de la loi pour les fidèles, les amis et les proches ? La politique dans la communication !La politique dans les «affaires» ! Classement mondial RSF de la liberté de la presse 2017 : 129 moins (-)... «On s'en fout !»
-La laïcité sera conservée dans le projet de Constitution turque assure le Premier ministre Davutoglu...et ce afin que «l'Etat soit à égale distance de toutes les confessions». La Turquie comme «on» l'aime ! Et des islamo-conservateurs, devenus réalistes ou plus intelligents,...liés plus à l'Europe (et à Israël), et aux «affaires» qu'au monde arabo-musulman. Ce n'est pas nouveau !


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