Les années passent et se ressemblent, osons-nous dire, pour certaines APC de la wilaya de Tébessa. En somme, un tableau peu reluisant et ce, à moins d'un an de la fin de la mandature actuelle, les esprits et des uns et des autres sont déjà fixés sur les prochaines échéances électorales. En sus, des affaires judiciaires dans lesquelles sont cités certains élus. Des casseroles pouvant créer une atmosphère délétère. Les opérations inscrites dans les programmes de développement accordés à ces entités locales sont à la traîne et les difficultés de gestion persistent. Le déficit en compétences techniques et financières, entre autres, vient se greffer pour rendre la situation davantage floue et les perspectives de la relance peu claires. Conséquences, des APC appauvries sans la perfusion des subventions de l'Etat, beaucoup de ces communes risquent de déposer leurs bilans, faute de ressources locales à même de secouer un tant soit peu la machine du développement local, du moment où les responsables du pays viennent de lancer un SOS aux collectivités locales, les invitant à trouver d'autres sources de financement, à fructifier leur fiscalité locale. Presque les deux tiers des 28 communes que compte la wilaya de Tébessa sont à vocation rurale ou semi-rurale, dont une dizaine d'entre elles sont des communes frontalières, autrement dit, très peu pourvues en moyens humains et matériels, en dépit des efforts consentis par les pouvoirs publics, pour leur dotation en infrastructures de base, réseaux routiers et équipements publics, éducation, santé, sécurité, alimentation en eau. Certaines contraintes de l'enclavement demeurent, le taux de consommation des PCD étant encore faible, les projets inscrits au profit des communes se caractérisant par leur retard et un lourd handicap entravant du coup les perspectives de développement, la création de zones d'activités et le lancement de projets d'investissement seront-ils la panacée, le miracle pour remédier à un état de fait, dans la mesure où la politique d'austérité, de restrictions budgétaires (ou de rationalisation des dépenses) risque-t-elle d'aggraver davantage le climat socioéconomique déjà au rouge. De toute façon, les responsables de la wilaya sont conscients de la mission qui les attend. Libérer les énergies et exhorter les initiatives reste un recours salvateur, de nouvelles orientations allant dans le sens d'insuffler un second souffle à la vie de ces localités, mais aussi défricher d'autres potentialités et créneaux porteurs de richesse et d'espoir.
