Rush spectaculaire, hier, sur les magasins de vente d'habillement et d'affaires scolaires, les tabliers et les sacs à dos notamment. De retour des vacances, les ménages se lancent, comme dans une course contre la montre, avec pour challenge l'achat des vêtements pour les petits, à l'occasion de l'évènement de la rentrée scolaire qui frappe à la porte. Résultat, les routes ont été asphyxiées par la circulation et la ville envahie, de toutes parts, par une foule constituée en majorité de femmes et d'enfants. Selon des gérants de magasins d'habillements du centre-ville de Constantine, "ce sont les articles pour filles qui marchent le mieux". Cela ne veut pas dire pour autant que les garçons ne se soucient pas d'arranger leur image, lors de la rentrée scolaire, car ces derniers s'orientent vers d'autres lieux qui leur sont exclusivement, dédiés, comme 'Rahbet Ladjemel', où la foule était, hier, compacte. D'une façon globale, les acheteurs privilégient les marchés de Daksi Abdesselem, El Khroub et la nouvelle ville Ali Mendjeli. "Ce sont-là des endroits qu'il faut visiter tôt dans la matinée, car une fois le soleil haut dans le ciel, impossible de trouver où mettre les pieds", conseillent des taxieurs, en activité sur ces trajets. Les prix ? Tout est plus cher que l'année passée, mais les acheteurs, qui rechignent un peu devant les prix, finissent par acheter. Malgré une situation très difficile sur le plan financier, les familles algériennes trouvent, toujours, des solutions pour combler le déficit budgétaire. Le système 'D' algérien, certains ménages recourent au prêt sur gages, preuve en est, ces derniers jours, les longues chaînes devant les guichets de la BDL, d'autres trouveront des filons dans le commerce informel, qui occupe parfois tous les membres de la famille et personne ne peut oublier qu'il y a le mouton qui attend. Selon des estimations d'économistes, c'est entre 5 et 10 millions à dépenser, en ce début du mois de septembre, entre obligations de la rentrée scolaire et l'Aïd El Adha, par chaque famille, selon le nombre d'élèves scolarisés. En tout cas, après une période creuse durant les mois de juillet et août, l'activité commerciale reprend ses droits. Même le commerce informel qui a été éradiqué dans certains endroits du centre-ville a réinvesti les espaces publics. C'est que, "tout ce qu'on met sur le marché trouve acheteur", selon des railleries de citoyens. C'est une atmosphère de pré-rentrée qui imprègne ce début de semaine, la dernière avant le jour 'J'et les gens se mettent au diapason de cette nouvelle dynamique sociale.
