«Pour les prochaines élections, on espère que la voix du peuple sera, pour une fois, entendue et respectée.» C'est ce qu'à déclaré, hier, à Constantine le président du Front national algérien, Moussa Touati, lors d'une rencontre avec des militants et sympathisants de son parti, qui s'est déroulée au Palais de la Culture Al Khalifa'. Laissant explicitement entendre que son parti, le FNA, sera de la partie lors des prochaines élections locales et législatives. Et d'ajouter dans ce contexte que «tout le monde parle de la fraude, n'excluant pas que le pouvoir va encore y recourir, mais le problème avec cette fraude, c'est que nous sommes en face d'une absence d'outils ou de mécanismes pour appliquer des sanctions». Abordant, ensuite, les questions politique de l'heure, M. Touati, dira que «l'Algérie traverse une période difficile et c'est peut-être le moment propice pour donner la parole au peuple et l'écouter et non plus aux seuls gouvernants, qui sont déboussolés et font n'importe quoi». Et de citer le cas de la prochaine réunion des membres de l'OPEP, qui n'est que «de la poudre aux yeux et cela pour sauver la face et faire espérer un peu plus une population désabusée», estimera M. Touati. La rencontre, qui a été organisée par le bureau de wilaya du FNA, a drainé pas mal de monde, malgré le fait qu'elle a eu lieu en début d'après-midi. L'orateur a d'abord expliqué qu'il s'agit d'une rencontre de sensibilisation, qui s'inscrit dans le cadre des activités ordinaires du parti, dont «l'objectif est de consacrer davantage ses principes et de défendre ses causes», dira-t-il. Il a présenté le FNA «comme étant la formation politique des couches modestes et en bas de l'échelle sociale de la population», dont la sensibilisation et la mobilisation remettra le parti au-devant de la scène. «Voilà le pari à faire et que nous nous attelons à réaliser», soulignera-t-il. Et d'indiquer que le parti pense qu'il est vraiment temps de donner la priorité à l'Agriculture et au secteur de la Pharmacie. Avant de déplorer que le FNA n'a pas de militants, mais plutôt des partisans, qui soutiennent mais à partir de l'ornière de leurs intérêts. Proposant dans ce sillage, la mise sur pied d'un groupe de travail, à l'effet de détecter les lacunes et d'y faire face.