Sous le slogan «La sécurité est un acquis collectif, participez tous à sa préservation», des portes ouvertes sur la Gendarmerie nationale sont organisées du 22 au 24 juin en cours au palais de la culture Malek Haddad de Constantine par le groupement territorial de Constantine. Parmi les différents services qui exposent à cet évènement, participe la cellule de lutte contre l'agression du patrimoine culturel implantée au niveau du 5ème commandement régional de la Gendarmerie nationale. Cette entité relativement récente qui a été instituée par la Gendarmerie nationale pour lutter contre le vol et la dilapidation de notre patrimoine archéologiques, étend son rayon d'action sur 9 wilayas de l'Est. «En fait, rectifia l'officier du Darak El Watani chargé de l'animation du stand, il y a deux cellules de ce genre qui ont été implantées au niveau de la région de l'Est, l'une à Souk Ahras qui couvre 5 wilayas, et l'autre à Constantine et couvre 9 wilayas». Cette dernière, a indiqué notre interlocuteur, a récupéré, durant l'année 2016, 3.286 pièces archéologiques de différents volumes, datées de différentes époques. Et durant les quatre mois de 2017, a ajouté l'officier, la cellule de Constantine de lutte contre l'agression et le vol de notre patrimoine archéologique a enregistré 11 délits de vol de pièces archéologiques et arrêté autant d'individus pris en flagrant délit, en récupérant notamment une statue pharaonique de Ramsès II, en fonte et d'une hauteur dépassant le mètre, 15 bracelets en cuivre, 665 pièces de monnaie en bronze datant de l'époque romaine, 4 lampes à huile ainsi que divers autres instruments allant du pilon au pressoir d'huile d'olive, ainsi qu'un buste d'une statue romaine dont le personnage qu'elle représente n'a pas été identifié. Selon notre interlocuteur, le pillage du patrimoine est relativement important et diffère d'une wilaya à une autre. Toutefois les zones où se trouvent des vestiges des différentes civilisations qui sont passées par la région de l'Est sont connues, telles que Tiddis, Djemila, Timgad, Bordj Bou-Arreridj, Constantine, Khenchela. Et bien entendu, elles sont les plus touchées par les pilleurs qui procèdent à des fouilles pour récupérer les pièces qu'ils commercialisent par différents procédés, dont le plus usité actuellement est Internet. Il va sans dire que les auteurs des pillages sont évidement les autochtones qui connaissent bien les lieux qui renferment les pièces rares et de valeur pécuniaire qui peuvent leur rapporter gros.
