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Vers l'Orient compliqué…
Publié dans Le Quotidien d'Oran le 27 - 07 - 2017

C'est la petite phrase historique du week-end du nouveau président français (mais il en fait une tous les deux jours) : Emmanuel Macron, à l'occasion des 75 ans de la rafle du « Vel d'Hiv » (parc fermé où la police française pétainiste a enfermé pendant la 2èmeguerre mondiale les juifs avant de les livrer aux nazis allemands), prélude d'un massacre sans précédent, a tenu un discours pour commémorer la tragédie devant le Premier ministre israélien, Benjamin Netanyahu. Lors de cette prise de parole, le président de la République a déclaré : «Nous ne céderons rien à l'antisionisme, car il est la forme réinventée de l'antisémitisme».
Ce jeune président ne connaît pas à l'évidence le mot sémite. Il recouvre des langues communes qui recouvrent l'ensemble du Moyen-Orient, une grande partie de la Corne de l'Afrique et également l'ensemble du parler des peuples berbères. Un ethnologue allemand a désigné l'ensemble de ces rassemblements linguistiques sous la formule « langues sémitiques » trouvant son origine dans « Sem », l'un des fils de Noé.
Bref. De multiples peuples du Moyen-Orient et d'ailleurs sont sémites. Tout d'abord par les phrases qu'ils parlent : l'arabe, l'hébreu, l'araméen et des dizaines d'autres langues notamment berbères ont un fond commun, la langue sémite. L'adjectif « sémitique » a été forgé par l'orientaliste allemand A. L. Schlözel en 1781pour désigner des langues dont la parenté était perçue dès le Moyen Âge par les docteurs juifs : l'hébreu, l'araméen et l'arabe. L'appellation était choisie par référence au « tableau des peuples » de la Genèse où Sem, fils de Noé, est donné comme le père d'Abraham.
Donc notre jeune président français ne semblait pas connaître ces réalités anthropologiques. Il faut donc les lui rappeler. Non, l'antisionisme n'est pas l'équivalent de l'antisémitisme. Le sionisme est une doctrine politique née dans le monde germanique au XIXème siècle. Le même monde allemand a voulu par folie incompréhensible détruire le monde juif. 6 millions de morts juifs dans les camps de concentration hitlériens. La création de l'Etat d'Israël était une juste revendication des survivants. Mais, hélas, au détriment des Palestiniens, leurs cousins par Sem, spoliés de leurs propres territoires.
Israël ne semble pas vouloir la paix
Emmanuel Macron a donc reçu chaleureusement Benjamin Netanyahu en lui conseillant gentiment de trouver une solution au vieux problème palestinien et en lui rappelant la nécessité de créer deux Etats.
Pas de pot ! Dans le même temps, le Premier ministre israélien a pris la décision d'installer à Jérusalem, sur la place des Mosquées, le Mont du temple pour les juifs, des portiques avec des détecteurs de métaux. Problème : cet arsenal sécuritaire intervient dans une zone « neutre » puisque ce lieu est considéré comme sacré par les juifs, les musulmans et les chrétiens. Au résultat, plusieurs jours de protestations et d'émeutes et cinq Palestiniens et trois Israéliens qui ont trouvé la mort. Dans la nuit du 24 juillet, au terme d'une réunion d'urgence du cabinet de sécurité israélien, et après de fortes pressions internationales, Netanyahu a pris la décision de retirer les portiques. Mais pour les remplacer par un système de caméras très sophistiquées.
Sacré Benjamin ! il recule parfois mais il tente toujours : intervention militaire contre Gaza, maintien du pouvoir israélien sur les « territoires occupés » depuis plusieurs décennies, multiplication de colonies israéliennes en Cisjordanie, refus de tous droits civiques aux populations palestiniennes, emprisonnées illégalement dans leur propre pays…
Et les Palestiniens risquent de faire les frais d'un nouveau et un peu surprenant rapprochement : celui d'Israël et de l'Arabie saoudite. Beaucoup de dirigeants israéliens désignent l'Iran comme principale menace pour leur pays, à côté, si ce n'est même avant, le terrorisme islamiste. Cette inquiétude, fondée ou infondée, est largement partagée par l'Arabie saoudite et d'autres Etats sunnites de la région. « Leur première crainte est de voir Téhéran reprendre son programme nucléaire à des fins militaires dans dix ans, après la date fixée par l'accord du 14 juillet 2015 avec les grandes puissances. Une inquiétude d'autant plus forte que l'Iran poursuit apparemment son programme de missiles intercontinentaux. L'autre préoccupation est que l'Iran chiite profite de l'affaiblissement de l'Irak et des difficultés de la coalition emmenée par Riyad au Yémen contre les Houthis, dont le zaïdisme est proche du chiisme, pour s'imposer comme la puissance hégémonique au Moyen-Orient. D'après le porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, Emmanuel Nahshon, l'Iran pourrait constituer « un pont terrestre allant de Téhéran à la Méditerranée » en passant par l'Irak, la Syrie et le Liban », note Jacques Hubert-Rodier, du quotidien Les Echos.
Dernier élément de crise, depuis un mois, l'Arabie saoudite et ses alliés ont rompu toute relation avec le Qatar. Ils accusent l'émirat gazier (sunnite) de soutenir le terrorisme et d'être trop proche de l'Iran chiite. L'Arabie saoudite (à l'origine de la fondation d'Al Qaïda) et surtout son nouveau souverain, le roi Salmane, veut surtout mettre au pas la famille Al-Thani qui règne sur le Qatar et conforter l'emprise de l'Arabie saoudite sur l'ensemble des riches pays du Golfe et plus largement sur le Moyen-Orient, face au rival iranien.
Reste à connaître la position du grand allié américain. Les Etats-Unis ont eu dans cette région des positions plus que surprenantes. Leurs interventions militaires en Irak, en Libye et plus récemment en Syrie ont largement contribué à la déstabilisation du Proche-Orient et une forte revitalisation du djihadisme terroriste. Le 20 mai 2017, Donald Trump faisait son premier déplacement à l'étranger en étant reçu très chaleureusement à Riyad. L'Arabie saoudite et un certain nombre d'autres pays du Golfe ont rompu leurs relations diplomatiques avec le Qatar au lendemain de cette visite. Mais les Etats-Unis ont leur principale base militaire au Moyen-Orient au Qatar (11.000 soldats) et Washington vient de suspendre son soutien militaire et financier aux groupes d'opposition anti-Bachar El-Assad en Syrie…


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