Les vacances d'été ne sont pas pour les écoliers et collégiens démunis, une période de repos ou d'amusement. Ils sont contraints d'effectuer des travaux pénibles pour préparer leur rentrée scolaire en zone rurale et semi urbaine. Les viticulteurs en tirent profit pour les exploiter à outrance avec un salaire journalier dérisoire .Ces enfants sont dans les champs de vignes à partir de 7 heures du matin et ne retournent chez eux que tard le soir. Ils font plus de 10h de pénible labeur et des conditions déplorables et sans aucune sécurité .Ces viticulteurs qui exploitent les chérubins à outrance leur offrent moins de 1000 dinars la journée, alors que les adultes sont réglés à plus de 1200 dinars, a-t-on appris des parents. Une véritable filière de jeunes esclaves a pris forme ces derniers temps notamment dans la région du Dahra est de Mostaganem pourtant ces pratiques ne passent pas inaperçus et les gamins payent de leur santé. ‘'C'est la pauvreté qui nous pousse à envoyer nos enfants en bas âge faire les vendanges'', déplore cyniquement une sexagénaire de la région de Souaflia au sud de Mostaganem. Par ailleurs, de nombreux adultes fouillent ces pénibles tâches pour s'orienter vers le gain facile dans les différents souk et marchés de la wilaya de Mostaganem en pratique informelle. Ces travaux qui se déroulent dans des conditions périlleuses nuisent également au développement écologique et social des écoliers. Où est le rôle des responsables et des associations censés défendre le droit de l'enfant ? S'interrogent de nombreux citoyens inquiets de l'avenir de ces enfants.
