L'Algérie et l'Espagne ne vont pas envoyer des troupes militaires sur le terrain en Irak ou en Syrie et ne participeront pas à des attaques aériennes" dans ces pays, une position qui a été prise par les deux ministres des AE des deux pays durant la semaine en cours. Le ministre des Affaires étrangères algérien, Ramtane Lamamra soutient la coalition internationale dans son engagement contre l'Etat islamique mais a réaffirmé le refus de son pays de s'engager militairement contre l'Etat islamique (Daesh). « Notre doctrine de non-alignement ne nous autorise ni à recevoir des bases étrangères sur notre territoire ni à faire sortir nos troupes dans des missions en dehors de nos frontières », a-t-il expliqué depuis Ottawa, en marge d'une rencontre avec des membres de la communauté algérienne établie au Canada. « L'Algérie est à l'avant-garde de la lutte contre le terrorisme. Nous avons joué un rôle clé au niveau de l'Assemblée générale des Nations Unies et au Conseil de sécurité pour l'élaboration des textes qui structurent la coopération internationale contre le terrorisme. La dernière pièce de l'édifice concerne l'interdiction du paiement des rançons. Donc, l'Algérie forte de son expérience, forte de ses convictions et de ses pratiques en matière de lutte anti-terroriste a beaucoup apporté à la communauté internationale », a expliqué le chef de la diplomatie algérienne pour justifier la légitimité de la position algérienne. Le ministre veut éviter toute catastrophe humanitaire en Syrie qui pourrait pousser les populations vivant dans l'Etat islamique à voir le terrorisme comme un moindre mal comparativement aux bombardements de la coalition internationale. De son côté le ministre espagnol des Affaires étrangères et de la coopération, Jose Manuel Garcia Margallo, a réaffirmé, ce mercredi, le refus de son pays de s'engager militairement."L'Espagne ne va pas envoyer des troupes sur le terrain pour combattre l'Etat islamique en Irak et ne participera pas à des attaques aériennes" dans ce pays, a dit le chef de la diplomatie espagnole dans un entretien à la radio locale "CadenaSer". Le ministre a toutefois exprimé la disposition du gouvernement espagnol à offrir un appui logistique à la coalition internationale contre les jihadistes de l'EI, qui contrôlent une grande partie de l'Irak et de la Syrie.
