Malgré les instructions fermes de M. le Wali ,adressées aux collectivités locales pour une meilleure prise en charge de l'hygiène publique, l'état des lieux en matière de propreté de la perle de la Méditerranée semble laisser énormément à désirer et tend à faire d'elle une ville occupée par des rats qui squattent ses marchés publics , ses rues sombres, ses toilettes publiques, ses ex-salles de cinéma à l'abandon et son unité de semoule (ex-SEMPAC) , sise au centre ville . Rien ne semble se faire sur le volet hygiénique de la ville, la cité des mimosas s'enlise d'un jour à l'autre dans la saleté la plus totale et se distingue davantage par une forte invasion de rats en plein centre-ville où des centaines de rats occupent à plein temps le sous-sol du marché couvert de la ville , la rue longeant les moulins de l'ex-SEMPAC, les toilettes publiques qui ont perdu depuis longtemps ce nom, les ex-salles de cinéma, et les alentours des bacs à ordures sises au sein des cités urbaines de la ville. Ces rongeurs osent s'aventurer malheureusement en plein jour sans s'inquiéter des passants effrayés par une telle intrusion sur la voie publique. En ce sens, un citoyen, M.C.H, un retraité rencontré au voisinage du marché effrayé de voir courir ces bestioles d'une rue à l'autre, déclare : «Autrefois, Mostaganem était si propre avec peu de moyens, un camion-citerne lavait tous les soirs ses rues qui brillaient, hélas ma ville tend à devenir une véritable déchetterie, avec ces rats qui déambulent partout, c'est malheureux de finir nos jours avec des rats en 2016!». Il pointe du doigt un rat qui vient encore de se glisser sous la porte métallique du sous-sol du marché et se diriger vers les bacs à ordures où les vendeurs de poissons s'activent sans le moindre dérangement. Plus loin encore, les épiciers et les grossistes se plaignent de la présence permanente de ces bestioles qui squattent l'ex-cinéma « Alhambra », occupant la rue et malheureusement faisant régner un climat de terreur pour les clients et les commerçants. Au voisinage de l'unité de production de semoule, les rongeurs ne se cachent plus et sont presque partout, une dame enceinte venant de la « Pépinière » , et se rendant à l'ex-garage « Peugeot », transformé en centre commercial, a été effrayée et totalement terrorisée par la vue d'une dizaine de rats. Hâtant le pas pour fuir la vue de ces bestioles, elle a failli chuter et n'a pu être retenue que par la grâce d'un passant qui l'a soutenu, car les rats couraient également dans tous les sens à ses pieds. Quant au marché public d'Ain Sefra, les rats semblent « pactiser » avec l'ensemble de ses usagers qui ont fini par ne plus s'inquiéter de leur présence qui reste juste « indésirable » selon un commerçant de dattes. Face à cette invasion de rats, les citoyens ne cessent d'alerter les concernés, dont le bureau municipal d'hygiène, mais toutes ces plaintes paraissent restées sans réponse. La présente situation semble se résumer en cette question posée par un jeune vendeur à la sauvette «Va-t-on laisser pourrir la situation, jusqu'à ce qu'un cas de peste survienne ? ». Une question qui se pose sur toutes les lèvres sans qu'une sérieuse campagne de dératisation ne soit effectuée.