Le Consortium international de journalistes d'investigation (ICIJ), dont Le Monde est partenaire, publia dès lundi 25 juillet 2016 une autre série d'articles à partir des documents « Panama papers » sur l'évaporation des ressources en Afrique. Prés de 11,5 millions de documents issus du cabinet panaméen Mossack Fonseca mettent en lumière le rôle des sociétés offshore dans le pillage du continent, qu'il s'agisse de l'industrie du diamant en Sierra Leone, des structures de dissimulations du milliardaire nigérian Kolawole Aluko, propriétaire d'un yacht sur lequel Beyonce a passé des vacances et lié à l'ancienne ministre du pétrole nigériane Diezani Alison-Madueke, ou le recours systématique aux paradis fiscaux par l'industrie extractive. Selon l'ICIJ, des sociétés issues de 52 des 54 pays africains ont recouru à des structures offshores, participant à l'évaporation de 50 milliards de dollars d'Afrique chaque année. ICIJ, pour cette nouvelle série, s'est appuyé sur ses partenaires habituels ainsi que sur des journalistes en Algérie, au Ghana, en Tanzanie, au Niger, au Mozambique, à Maurice, au Burkina Faso et au Togo, coordonnés par le réseau indépendant ANCIR. L'élite algérienne a détourné l'argent du pétrole La première fortune du pays a disposé d'un compte offshore au début des années 1990, à l'époque où l'Algérie était en prise aux flammes de la géhenne, et où la loi algérienne l'interdisait. Selon le journal Lemonde.fr, Le patron du groupe Cevital, compte parmi les plus anciens clients algériens du cabinet d'avocats panaméen Mossack Fonseca, mis en cause dans le scandale des « Panama papers » « Le prix payé par Farid correspondait à la valeur de ces diamants sur le marché », Les retrouvailles de Laurent Bloch en décembre 2006, avec le frère de son ami d'enfance allaient l'amener, huit ans plus tard, à témoigner devant la justice italienne. Dans les années 1970, le gérant du diamantaire parisien Raymond Bloch SA fréquentait la même école primaire à Neuilly-sur-Seine que Ryad, frère cadet de Farid Bedjaoui. C'était avant que la famille Bedjaoui n'émigre au Canada au début des années 1990, avant que les frères Bedjaoui ne fassent fortune et que l'aîné vienne lui acheter, pour son épouse, deux diamants pour près de 1 million de dollars (environ 900 000 euros). Laurent Bloch avait affirmé ça, devant le tribunal de Milan, pour justifier deux virements effectués par Farid Bedjaoui sur le compte à Genève (à l'Union bancaire privée) d'une compagnie offshore, Bexhill International Inc., dont la famille Bloch était bénéficiaire économique. Le train de vie de Farid Bedjaoui, neveu de l'ancien ministre algérien des affaires étrangères, Mohammed Bedjaoui, est un personnage excentrique, poursuivi pour corruption et blanchiment d'argent dans l'affaire Sonatrach-Saipem. Ce n'est qu'en septembre 2018 que le tribunal de Milan tranche sur l'AFFAIRE SAIPEM-SONATRACH 2: FARID BEDJAOUI EST ALORS CONDAMNE À CINQ ANS ET CINQ MOIS DE PRISON Le "bras droit" de l'ancien ministre de l'Energie Chakib Khelil et principal intermédiaire dans les transactions entre les deux entreprises pétrolières a été jugé coupable de faits de "corruption international" par la justice italienne. A quand le jugement du cerveau qui revient des années après, ressusciter l'esprit des » zaouias » ?!
Le cas RABRAB C'est en 1992, alors que le pays était meurtri dans sa chair, en plein « guerre civile » entre l'Etat et les terroristes djihadistes, l'importateur du rond à béton à l'époque, a recouru au service de Mossack Fonseca pour créer une société offshore, Dicoma Entreprises Ltd. Cette société, domiciliée aux îles Vierges britanniques, était destinée à gérer un portefeuille placé chez l'Union de banques suisses (UBS) à Genève. A l'époque, Rebrab n'avait pas d'activités à l'étranger (toujours selon la même source). La loi algérienne interdit la possession à l'étranger d'avoirs issus d'une activité en Algérie. Ce n'est qu'en mars 1996, que Issad Rabrab a décidé de la dissolution de cette société, dont ci dessous, le courrier adressé en date du 15 décembre 1995 à l'antenne genevoise de Mossack Fonseca en fait foi: « Je soussigné, M. Issad Rebrab, actionnaire unique de la société Dicoma Entreprises Ltd., vous prie de bien vouloir procéder à la liquidation de cette dernière, après paiement des frais » En réalité, le cabinet panaméen a transféré la gestion du compte à l'UBS , de la société dissoute à une autre structure offshore, Anilson Management Ltd., domiciliée dans un autre paradis fiscal, l'île de Niue, dans le Pacifique sud. Le groupe Cevital, créé officiellement en 1998 est devenu ce qu'il est aujourd'hui, c'est parce que son patron a bénéficié pendant très longtemps de monopoles sur les importations de produits de grande consommation. D'abord le rond à béton, puis le sucre et l'huile. C'est cette activité d'import-export qui a d'ailleurs alimenté ce compte suisse d'Issad Rebrab, mis au jour dans les « Panama papers ». L'argent provisionnant ce compte proviendrait de l'importation de ronds à béton d'Italie et de l'exportation de ronds à béton de l'usine de Métal Sider vers le Maroc et de déchets ferreux vers la Russie. « Voir grand, commencer petit et aller vite. » Quelle part de vérité, peut on attribuer à cette phrase, dont certains titre la « biographie » de la première fortune Algérienne !? Quand on commence avec l'argent de la rente pétrolière et des cercles d'influences qui vous ouvrent toutes les « banques » ….. L'enquête dont nous avons puisée des informations a été coordonnée par le Consortium international des journalistes d'investigation (ICIJ), dont Le Monde est partenaire, sur la base des documents « Panama papers » obtenus par la Süddeutsche Zeitung.
D'autres personnalités politiques Algériennes sont cités dans les documents des Panamas papers, à l'instar de : * Abdeslam Bouchouareb cet homme politique algérien, ancien dirigeant d'entreprise né le 3 juin 1952 à Aïn Kercha, près d'Oum El Bouaghi, en Algérie. * Ali Benouari: né en 1951 à Bougaa (Algérie), est un homme politique algérien, ministre du trésor (sous le gouvernement Ghozali I et le gouvernement Ghozali II) et candidat à l'élection présidentielle de 2014. * Tewfik Bendjedid: fils de l'ancien président Chadli Bendjedid * Ali Haddad: né le 27 janvier 1965 à Azzefoun en Algérie, est un dirigeant d'entreprise algérien, fondateur et PDG du groupe Entreprise des travaux routiers, hydrauliques et bâtiments (Groupe ETRHB Haddad), et président du Forum des chefs d'entreprises (FCE) depuis le 27 novembre 2014
Reste que les personnalités algériennes ne sont pas plus empêtrées dans des actions pas » très catholiques » que celles du reste du monde … La liste à travers le monde est tellement longue, nous abordons ici uniquement les catégories de personnalités, que les documents des investigations dévoilées à ce jour citen nominativement (voir sur Google) : il y'a des Chefs d'Etats et de gouvernements, en fonction au moment de la publication des Panama Papers (3 avril 2016), des « anciennement en fonction », des autres personnalités politiques, des parents et/ou associés de membres de gouvernement, des membres de familles royales, des hommes d'affaires (la plus grande tranche de pourris de part le monde) , des hommes de la culture(cinéma, littérature, musique, art, spectacle), celles du sport (Organisations internationales, sportifs, football et autres sport ) et biens d'autres personnalités, allant des évêques aux donateurs pour formations humanitaires , sans oublier, des personnalités des « Renseignement » , « crime organisé »…. Notes et références : « List of people named in the Panama Papers »