Le ministre de la Culture Azzeddine Mihoubi a rendu, mardi, hommage au parcours du violoniste et professeur de musique andalouse Mamed Benchaouch, décédé lundi à Alger à l'âge de 86 ans, regrettant la perte d'un des"piliers" de la musique algérienne. Dans un message de condoléances, le ministre de la Culture a estimé que "la scène artistique a perdu en la personne du défunt un des piliers de la musique algérienne qu'il a marquée de son empreinte et servie durant la Guerre de libération". Né en février 1930 à Alger, Mamed Benchaouch a adhéré en 1946 à l'association artistique El Hayat, dont faisait partie le chanteur et musicien Sid Ahmed Serri (1926-2015) avant d'intégrer une année plus tard le Conservatoire d'Alger où il a reçu ses premiers cours de musique. Elève du maître de la musique andalouse Abderrezak Fakhardji, le défunt a également fait partie de l'Orchestre de musique andalouse de la Radio algérienne aux côtés de Sid Ahmed Serri. Au déclenchement de la Guerre de libération, il a été contraint de rompre avec la musique avant de reprendre en 1967 au Conservatoire d'Alger où il a enseigné jusqu'au début des années 1990. En 2015, les associations culturelles "Les amis de la Rampe Louni-Arezki" et "El Anadil El Djazair" lui avaient rendu hommage pour l'ensemble de sa carrière artistique durant laquelle il oeuvré pour l'enseignement et la préservation de la musique andalouse. Mamed Benchaouch a été inhumé mardi au cimetière de Sidi M'hamed à Alger.