Le programme électoral de l'Union Nahda-Adala-Bina pour les législatives du 4 mai repose sur l'"action unitaire" en tant que choix stratégique visant à "protéger l'Algérie contre les provocations étrangères, l'extrémisme et la corruption" et à "promouvoir les valeurs de la glorieuse Guerre de libération". L'alliance unitaire entre le mouvement Nahda, le Front de la justice et du développement (FJD) et le Mouvement El-Bina est un choix stratégique dicté par le devoir de protéger le pays contre les provocations étrangères, l'extrémisme et la corruption et de promouvoir les valeurs du 1er Novembre, précise l'Union dans son programme électoral. Pour cette alliance, il s'agit de "mettre en place un projet à même de permettre de demeurer fidèle aux martyrs tout en répondant aux aspirations du peuple algérien au progrès et à la prospérité et en préservant son identité et ses constantes". Il est également question de "consacrer et promouvoir le pluralisme et la démocratie sur la scène politique" par "la moralisation de cette sphère". L'Union Nahda-Adala-Bina a élaboré son programme en mettant l'accent sur l'Islam, la modération et le juste milieu et le parcours du mouvement réformateur et du mouvement national. L'Alliance qui participe aux législatives avec 48 listes regroupant 576 candidats plaide pour la consécration d'un système de gouvernance démocratique républicain reposant sur la séparation des pouvoirs, les valeurs civilisationnelles de l'Algérie, les constantes nationales et la Proclamation du 1er novembre. Outre le renforcement des prérogatives du Parlement en matière de législation et de contrôle et l'élargissement de la sphère de gouvernance aux partis représentatifs, le programme électoral de l'Union propose la révision du système judiciaire en veillant à séparer les pouvoirs judiciaire et exécutif. L'Union souligne l'importance de garantir une vie décente aux citoyens en leur assurant leurs droits fondamentaux, la liberté politique et syndicale outre la liberté de manifester. Concernant la lutte contre la corruption, l'Alliance propose le "renforcement du contrôle parlementaire sur la passation des marchés, l'actualisation du système juridique en durcissant les peines contre les crimes de corruption et la reforme du système éducatif et religieux pour diffuser la culture de lutte contre la corruption". Elle préconise à ce titre d'encourager les établissements, centres et associations chargés de la lutte contre la corruption, veiller à assurer la transparence dans la détermination des besoins des structures publiques et des établissements gouvernementaux, renforcer le contrôle en amont et en aval et du rôle du contrôleur financier dans la dépense de l'argent public, moraliser le système administratif et financier et assurer la protection aux agents intervenants". Pour ce qui est de la situation économique, l'alliance propose des solutions pour sortir de la crise pétrolière à travers la diversification de l'économie nationale, le développement des principaux secteurs économiques, l'encouragement de la création des PME et de l'investissement privé notamment dans le domaine des industries manufacturières. Le programme de l'Union présente également sa politique de développement des différents secteurs, notamment l'industrie, l'agriculture, les ressources en eau et la pêche, le tourisme, l'investissement, l'énergie, le commerce, la finance, l'aménagement du territoire, les transports, l'éducation, la formation et l'enseignement professionnels outre l'enseignement supérieur et la recherche scientifique. Elle propose, en outre, la réforme du système religieux, le renforcement de la solidarité sociale dans les secteurs de la santé et de l'habitat et le soutien des causes justes, notamment les causes palestinienne et sahraouie. L'Alliance conclut en s'engageant à réaliser les sept politiques sur lesquelles repose son programme si le citoyen décide de donner sa voix à la liste de l'Union Nahda-Adala-Bina portant le numéro (09). Elle s'engage ainsi à mettre en place un système de gouvernance garantissant la légitimité, une politique économique fondée sur la diversification pour sortir de la dépendance, une politique d'enseignement et de recherche scientifique réaliste qui contribue au développement, une politique sociale au service du citoyen et qui vise à améliorer ses conditions de vie, une politique culturelle et médiatique consacrant le droit à l'information et prenant en considération les constantes nationales, une politique sécuritaire à même de préserver la souveraineté nationale, et enfin une politique extérieure susceptible d'ouvrir de nouvelles perspectives de coopération et de partenariat et qui soutienne les causes justes. Ces éléments sont "la voie idoine" pour réaliser une Algérie sereine, stable et prospère, estime l'alliance.