Le ministre des Affaires étrangères palestinien, Riyad Al-Malki, a dénoncé lundi à Varsovie le soutien de l'ambassadeur américain à El-Qods occupée au projet de l'occupant israélien d'annexion d'une partie des territoires palestiniens occupés. L'ambassadeur David Friedman avait déclaré que dans certaines circonstances Israël aurait "le droit de garder une partie, mais probablement pas tout", des colonies israéliennes en Cisjordanie occupée. "Avec cette déclaration, M. Friedman cherche à aider (le Premier ministre israélien Benjamin) Netanyahu à avoir le courage de prendre une telle décision", ou au moins à en faire "une question à débattre non seulement en Israël, mais aux Etats-Unis et au niveau international", a dit M. Al-Malki, en soulignant qu'il s'agirait d'une violation du droit international et de résolutions de l'ONU. Il a estimé que la communauté internationale a le devoir de réagir, rappelant que l'Union Européenne (UE) a pris des sanctions contre des agissements similaires - sans citer explicitement l'annexion de la Crimée ukrainienne par la Russie. "Doit-on s'attendre à ce que la communauté internationale prenne des sanctions si Israël se hasarde à prendre une telle approche", a encore dit le ministre palestinien. S'exprimant par ailleurs sur le plan du président américain Donald Trump pour le Proche-Orient - dont le contenu exact n'est pas encore révélé - et sur le sommet des 24-25 juin à Manama, où son volet économique doit être dévoilé, l'hôte de Varsovie a réaffirmé que les Palestiniens ne renonceraient jamais à leurs aspirations à un Etat indépendant "en échange de quelques milliards de dollars". "Une telle conférence est condamnée à l'échec avant de commencer", a-t-il conclu. Sur la participation de la Palestine à la suite de la conférence de Varsovie sur le Proche-Orient - prévue l'année prochaine à Washington - le ministre palestinien a déclaré que si l'invitation venait de la Pologne exclusivement, une délégation y prendrait part. Mais "nous ne faisons pas confiance à l'administration américaine actuelle", a-t-il expliqué.