L'accélération de la mise en œuvre des résolutions des Nations unies liées notamment à l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental est le seul garant du respect des droits du peuple sahraoui, ont déclaré des experts du droit international. Dans une déclaration sanctionnant les travaux d'une journée de formation virtuelle organisée par la représentation sahraouie en Europe et dans l'Union européenne (UE), intitulée "Sahara occidental et le rôle des mécanismes internationaux des droits de l'Homme", des militants et experts du droit international ont souligné que l'élargissement du mandat de la Minurso à la surveillance des droits de l'Homme et l'organisation d'un référendum d'autodétermination au Sahara occidental, est "le seul garant du respect des droits de l'Homme du peuple sahraoui et de la fin de ses souffrances qui ont duré plus de 45 ans du fait de l'occupation militaire marocaine". Les auteurs de la Déclaration ont appelé à ce titre le gouvernement marocain à répondre à l'appel lancé par la Haut-Commissaire de l'ONU aux droits de l'Homme, Mme Michelle Bachelet, à libérer les prisonniers sahraouis, en particulier ceux présentant des problèmes de santé, les prisonniers d'opinion et les détenus politiques qui risquent chaque jour d'être contaminés par la Covid-19 sans bénéficier des soins qui existent hors des prisons. La journée a été l'occasion, écrit-on, d'écouter des témoignages qui ont permis de cerner les aspects "les plus criants" de la question des droits de l'Homme dans les territoires sahraouis occupés en général et celle des prisonniers sahraouis en particulier. S'agissant des prisonniers politiques (groupe Gdeim Izik) condamnés en 2013 après le démantèlement du camp de Gdeim Izik, un pourvoi en cassation a été déposé il y a trois ans sans jamais être mis en œuvre, rappellent les participants à la journée, appelant par la même la justice marocaine à "se dégager de toute influence politique et à appliquer cette cassation". Dans leurs "pertinents" rapports, les juristes notamment du Comité contre la torture et du Groupe de travail sur la détention arbitraire, ont demandé à l'ONU et principaux mécanismes onusiens d'engager leur recommandations de telle sorte que les autorités marocaines s'y conforment. "N'ont-elles pas signé conventions et traités qui leur donnent obligation de respecter ces recommandations", se sont-ils interrogés. Modérée et présidée par l'Ambassadeur Oubi Bouchraya Bachir, représentant du Front Polisario en Europe et dans l'Union européenne, cette journée a été suivie par le représentant sahraoui en France, Mohamed Sidati, chefs de missions diplomatiques sahraouies au niveau européen, ainsi que des représentants de la diaspora sahraouie. Ont suivi cette vidéoconférence, des activistes des droits de l'Homme des experts dans le domaine du droit international et des travaux des mécanismes des Nations Unies pour la protection des droits de l'homme, de France, Belgique, Norvège et Sahara occidental. La journée a vu la présentation du statut juridique du Sahara occidental se basant sur de nombreuses décisions rendues par la Cour internationale de Justice, l'Assemblée générale et le Conseil de sécurité des Nations Unies. Il a été question de rappeler que l'ensemble de ces entités ont statué que la présence du Maroc est une force d'occupation militaire et qu'il n'a pas de souveraineté sur les territoires sahraouis.