Le Haut commissaire au Plan marocain (HCP), Ahmed Lahlimi a estimé que les conditions économiques actuelles du pays suggèrent que le Maroc se dirige vers la plus faible croissance économique durant les 20 dernières années. Dans une déclaration à l'agence Bloomberg, M. Lahlimi, a révélé que le HCP prévoit, ainsi de réduire sa prévision de croissance d'un tiers, à 2,2% ou 2,3% en 2020. Selon Bloomberg, les prévisions de croissance économique au Maroc en 2020, annoncées par des différentes institutions marocaines et internationales, prédisent une année "très difficile" sur le plan économique. Compte tenu de l'évolution de la situation au Maroc et au niveau mondial, même la prévision la plus pessimiste parait aujourd'hui difficile à atteindre, a estimé la même source "Au niveau mondial, la directrice du FMI a déclaré que la croissance au Maroc sera inférieure en 2020 à celle de 2019 à cause de l'impact de l'épidémie du nouveau coronavirus, mais qu'il est difficile de prédire de combien". Mais ce qui est sûr, c'est que les effets seront indéniables sur plusieurs secteurs et indicateurs macroéconomiques au Maroc, et ce, malgré certaines évolutions qui pourraient lui être favorables (baisse des cours du pétrole, évolution favorable de la parité euro-dollar), a relevé la même source. La sécheresse, un coup dur pour l'agriculture et la consommation des ménages au Maroc La sécheresse actuelle qui sévit le Maroc intervient après une campagne agricole 2018-2019 moyenne à faible, portera un coup à la valeur ajoutée du secteur primaire, a souligné Bloomberg "Les 6,4% de croissance agricole auxquels s'attendait le HCP risquent de tomber à 0%, voire en territoire négatif comme en 2019 (-4,3%) à cause du déficit pluviométrique qui a impacté les principales cultures (céréales, légumineuses) et poussé un grand nombre des petits agriculteurs des régions bour (qui représentent l'essentiel des régions agricoles) à se débarrasser de leur bétail faute d'aliments, a ajouté Bloomberg. Cette situation aura non seulement un impact sur la production du secteur primaire, mais également sur la demande intérieure de façon générale, a alerté la même source. L'effondrement des revenus dans le monde rural marocain tirera à la baisse la consommation des ménages et l'investissement en équipements divers (domestiques et agricoles), a conclut la même source.