L'organisation britannique "Western Sahara Campaign" (WSCUK) a affirmé vendredi que la proclamation de la prétendue souveraineté marocaine sur le Sahara occidental par le président américain sortant Donald Trump, porte préjudice "à la réputation internationale des Etats-Unis" et que celle-ci ne changera rien au droit international ni au statut de territoire non autonome. Regrettant la démarche unilatérale du président Trump, la Western Sahara Campaign a souligné dans un communiqué de presse, que cette décision "ne changera rien au droit international", mais portera préjudice "à la réputation internationale des Etats-Unis" en raison des "dommages qu'ils créent". "Le statut du Sahara occidental en tant que territoire non autonome dont les habitants autochtones ont droit à l'autodétermination est garanti par les décisions de la Cour internationale de Justice (CIJ) et des Nations unies", a déclaré l'organisation britannique. "L'ONU a déjà clairement indiqué que sa position sur le Sahara occidental reste inchangée et n'était pas affectée par ce dernier acte de diplomatie transactionnelle de la part de l'administration Trump sortante", a soutenu l'organisation WSC. Selon le communiqué, Trump a mis les Etats-Unis "en contradiction avec le droit international", et "au moins temporairement, garantir que Washington aura moins d'influence sur les tentatives de règlement du conflit". En fait, poursuit l'organisation, "en adoptant une position ouvertement partisane, les Etats-Unis se sont exclus de tout rôle crédible dans le (groupe d'amis) qui accompagne le Conseil de sécurité sur la politique à l'égard du Sahara occidental. Et il l'a fait à un moment de crise, un mois après la reprise des hostilités déclenchée par l'incursion militaire marocaine dans une zone démilitarisée entre la partie occupée du Sahara occidental et la Mauritanie". "Cette incursion a non seulement suscité une réponse des forces armées sahraouies, mais a encore déstabilisé l'ensemble du Sahara et du Sahel", a déploré l'organisation. Cependant, Western Sahara Campaign a exprimé l'espoir que "la nouvelle administration américaine renversera de toute urgence la décision du président Trump et cherchera à agir en tant qu'intermédiaire honnête dans le conflit". Le texte a, en outre, mis en garde les entreprises américaines contre le pillage des ressources sahraouies, les exhortant à "se méfier de prendre cette mesure imprudente de l'administration Trump comme feu vert pour y participer". "Toute action de ce type sera rejetée par le peuple sahraoui et pourrait bien rencontrer des défis juridiques", a averti l'organisation. Enfin, la WSC a lancé un appel au gouvernement britannique pour réaffirmer son attachement à un référendum d'autodétermination du peuple sahraoui, promesse sur laquelle reposait le cessez-le-feu de 1991 et à redoubler d'efforts au sein du "groupe d'amis" pour faire avancer la tenue d'un référendum", conclut le communiqué de presse, rappelant de ce fait, la position de l'ONU et de l'Union européenne (UE) qui soutiennent sans équivoque la résolution du conflit du Sahara occidental par le droit international.