Le président du Front de militantisme national (FMN), Abdellah Haddad, a souligné, samedi à Hammam Righa (66 km au nord-est de Aïn Defla), l'importance que la loi organique relative au régime électoral contribue à l'émanation d'assemblées "légitimes et réellement représentatives" comme revendiqué par la hirak. "Il est absolument nécessaire que la future loi organique relative au régime électoral contribue à l'émanation d'assemblées légitimes et réellement représentatives comme revendiqué par la hirak"», a précisé M.Haddad lors d'une rencontre consacrée à l'enrichissement de la loi relative au régime électoral tenue à la salle de conférences de la station thermale de Hammam Righa en présence des représentants du parti venus d'une trentaine de wilaya. Il a, dans ce contexte, estimé que l'article relatif aux 4 % des suffrages exprimées lors des élections locales précédentes ne doit pas « avoir droit de cité », soutenant que son abrogation permettra de diminuer de l'influence de l'argent dans les rendez-vous électoraux, de même qu'elle favorisera l'apparition de compétences dévouées au service du pays. "Pour une plus grande crédibilité des élections, il est impératif que les partis dits +petits+ soient mis sur le même pied d'égalité avec les +grosses cylindrées+ lors des rendez-vous électoraux », a-t-il soutenu. Outre cela, l'abrogation de l'article en question est à même de réduire de manière substantielle le nombre de suffrages nulles, un phénomène qui, a-t-il estimé, nui à l'opération de vote dans sa globalité. Au sujet de la présence des femmes dans les listes électorales, il a estimé qu'en raison d'un certain nombre de facteurs notamment ceux inhérents au volet social, il y a lieu de donner toute la latitude aux partis d'opter pour la démarche qui leur semble la plus pertinente. « On ne peut pas imposer à des partis politiques d'inclure dans leurs listes électorales de régions réputées être conservatrices le même nombre de femmes que celui en vigueur dans des grandes métropoles », a-t-il fait remarquer. Il a rappelé que la nécessité d'accorder l'importance qui se doit à loi organique relative au régime électoral découle de la volonté du Président de la république qui a mis en exergue l'importance dévolue à ce volet. « A chaque fois que l'occasion lui a été donnée, le président de la république n'a cessé de dire qu'après l'amendement de la constitution, il fallait mettre en place un code électoral à même d'asseoir une réelle légitimité aux assemblées élues, d'où la nécessité d'accorder l'importance qui se doit à ce volet », a-t-il Tout en rappelant l'impératif, pour l'administration, de faire preuve de neutralité à la faveur de la tenue des élections, il a noté que d'avantage de prérogatives pour les partis en matière de contrôle du scrutin est à même de conférer plus de crédibilité à ce dernier. « L'autorité nationale des élections assure, certes, le volet inhérent au contrôle des élections mais pour une plus grande crédibilité des celles-ci, il serait plus judicieux d'y associer les partis politiques », a-t-il préconisé. Lors des débats, des juristes sont intervenus longuement, expliquant de manière exhaustive des aspects se rapportant à des volets d'ordre technique à l'instar notamment des circonscriptions électorales.