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De la peste au choléra
Publié dans El Watan le 24 - 08 - 2018

Les Algériens n'ont pas eu à choisir entre la peste et le choléra. Ils les ont eu tous les deux. La première, cette maladie du Moyen-Age qu'on croyait totalement oubliée, éradiquée et disparue de nos contrées qui en ont été immunisées, a frappé en 2011, à la consternation non seulement de nos compatriotes mais de la planète entière. Le choléra a attaqué au début des années 1970, mais l'Algérie, malgré des structures faibles et un pétrole à trois dollars le baril, a combattu courageusement le monstre et a réussi à s'en sortir.
Et voilà que la bête immonde se manifeste à nouveau, faisant un mort et une quarantaine de personnes hospitalisées, selon un bilan officiel donné lors d'une conférence de presse tenue jeudi par un représentant du ministère de la Santé. Ce lourd bilan aurait-il pu être évité ?
Il y a au moins deux semaines déjà, la presse a parlé d'une «mystérieuse maladie» constatée çà et là à travers le pays. Ceux des responsables du secteur de la Santé qui ont accepté de répondre l'ont fait sous le couvert de l'anonymat et ont évoqué seulement une «gastro-entérite». Il est clair que le pouvoir a cherché à dissimuler le scandale, car c'en est un, et ceux qui auraient dénoncé à visage découvert auraient vu les foudres du ciel s'abattre sur eux.
Quand ils ont été autorisés à s'exprimer, les responsables de la santé ont cherché à minimiser et banaliser l'affaire. Pire, le directeur de l'Institut Pasteur, le Dr Zoubir Harrath, a osé dire que le choléra a également frappé au Yémen, au Tchad et au Niger, trois pays classés parmi les dix plus pauvres et également victimes, pour le premier, d'agression arabe dirigée par l'Arabie Saoudite, et les deux autres d'actes de déstabilisation menés par les terroristes islamistes du Sahel.
Une comparaison malheureuse et inopportune avec trois malheureux pays qui n'ont pas le millième des revenus de l'Algérie. Signe que l'Algérie est gérée au pied levé et qu'il suffit de mettre la poussière sous le tapis afin que la vérité n'éclate pas au grand jour.
Autre signe de désintérêt devant cette épidémie : le ministre de la Santé, le professeur Hasbellaoui, aurait pu monter au créneau pour rassurer la population. Il n'en a rien été, ce qui dénote du mépris pour les citoyens. Pourtant, il a bien su faire la guerre aux médecins résidents qui ne faisaient que protester contre leurs humiliantes conditions de travail. Dans un pays normal et face à la gestion calamiteuse de cette catastrophe, le ministre de la Santé aurait immédiatement démissionné. Malheureusement, l'Algérie n'est pas un pays normal.
Le mot «gestion» ne figure pas dans le lexique des maîtres du pays. Tout est fait pour piller, prendre le maximum sur les marchés et la santé du peuple, le bien-être social est le dernier de leurs soucis. L'argent du pétrole a servi à ériger des structures qui sont loin des préoccupations des Algériens, comme ce Centre des conférences d'Oran, construit à l'initiative de Chakib Khelil, encore lui !
Ou encore cette autre monstruosité appelée Centre international Abdellatif Rahal, qui se trouve au Club des Pins et qui fonctionne un mois sur douze, ou cet hôtel à Tlemcen qui cherche désespérément des clients et à la place duquel les Tlemcéniens auraient aimé voir émerger un hôpital au moins. La malédiction qui s'est abattue sur l'Algérie il y a de cela une vingtaine d'années poursuit son œuvre destructrice.


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