Le financement de l'islam en France est enfin à l'ordre du jour. Un rapport, préparé par l'Institut Montaigne, et qui va être remis au président Emmanuel Macron, préconise «un contrôle rigoureux des flux financiers liés à l'islam», selon une dépêche de l'APS, surtout que l'argent est «le nerf de la guerre». «Je ne veux plus de mosquées qui s'ouvrent avec des financements cachés, je ne veux plus de gens qui utilisent l'argent du pèlerinage pour financer n'importe quoi», avait déclaré en avril dernier le locataire de l'Elysée. Les principaux donateurs du culte musulman en France sont l'Algérie, le Maroc, la Turquie et l'Arabie Saoudite. Les inquiétudes des pouvoirs publics français sont légitimes. Jusqu'à la fin des années 1980, il n'y avait pas trace ni de kamis ni de hidjab dans les cités françaises. La communauté musulmane vivait en harmonie avec sa religion et s'est intégrée dans le système laïc qu'elle avait adopté spontanément. Mais l'islamisme avait commencé son œuvre. On s'étonne, par exemple, que Riyad soit cité parmi les principaux donateurs. On comprend les trois pays cités parce qu'ils ont une importante communauté vivant et travaillant dans l'Hexagone. Les wahhabites avaient un objectif : inoculer le venin islamiste au sein de la jeunesse maghrébine particulièrement. Ils ont été épaulés dans l'opération par leur complice d'hier, le Qatar, qui a cherché à séduire cette même jeunesse en investissant dans les banlieues. Résultat de l'entrisme islamiste. Les musulmans, manipulés sans le savoir, se sont mis à faire la prière, y compris sur les trottoirs parisiens, heurtant la sensibilités du pays marqué par la laïcité et contre les signes religieux ostentatoires. Et le pire allait venir. Des islamistes se sont mis à faire la guerre au peuple français, après l'avoir faite au peuple algérien. Les attentats se multipliaient à travers la France avec une rare violence, massacrant des civils innocents, comme par exemple ceux de Charlie Hebdo et du Bataclan, pour ne citer que les plus récents. C'était plus que ne pouvaient supporter les Français. Nicolas Sarkozy avait cherché à organiser l'islam de France quand il était Président, mais il a introduit une dose politique. Il a par exemple minimiser le rôle de la Mosquée de Paris, alors que celle-ci représente la plus importante communauté musulmane et qu'elle a joué un rôle important dans la vie politique française et son édification dans les années 1920, avec des dons d'émigrés algériens, par l'imam Benghebrit, grand-père de l'actuelle ministre de l'Education nationale. Cette mosquée a même caché des juifs recherchés par la Gestapo, lors de l'occupation allemande, leur évitant la mort dans les camps de concentration. Sarkozy n'aimait pas les Algériens. Il a créé un CFCM (Conseil français du culte musulman), plus haute instance musulmane, dirigé par un Marocain, membre des Frères musulmans, une nomination qui n'a même pas dû plaire à Rabat. Résultat des courses : échec total d'une politique qui n'a pas freiné la recrudescence de la violence terroriste. L'urgence d'une reprise en main s'imposait, d'autant que l'extrême droite a déclaré la guerre à l'islam. On sait que Macron est un homme déterminé. Et seule la détermination arrivera à bout d'un phénomène qui veut brûler la planète. Il faut commencer par attaquer les sources de financement.