– Khashoggi : L'Arabie Saoudite reconnaît que le journaliste a été drogué et démembré au consulat Le procureur du parquet saoudien a affirmé hier que le journaliste, Jamal Khashoggi, tué le 2 octobre dernier au sein du consulat saoudien à Istanbul, avait bien été «drogué» et que son corps avait été «démembré» par les cinq responsables saoudiens accusés du meurtre. Le procureur, Chalaâne Achaâlane, qui s'exprimait lors d'une conférence de presse à Riyad, a indiqué que le journaliste Khashoggi avait été «drogué et démembré» au sein du consulat de son pays à Istanbul, par les cinq responsables du royaume accusés dans cette affaire, requérant l'«application de la peine de mort à l'encontre des cinq principaux auteurs du meurtre». Le responsable juridique a annoncé également que 11 des 21 personnes ayant fait l'objet d'une enquête dans l'affaire de l'assassinat du ressortissant saoudien Jamal Khashoggi avaient été «inculpées» et que «la décision de tuer le journaliste a été prise par le chef du commando dépêché sur les lieux». – Yémen : Le gouvernement soutient les efforts de l'ONU mais Hodeida reste menacée Le président du Yémen a déclaré soutenir les efforts de l'ONU pour mettre fin à quatre ans de guerre dans son pays, menacé par la famine, mais des analystes préviennent que la ville portuaire de Hodeida n'est pas à l'abri de nouvelles actions militaires. Un calme précaire s'est maintenu à Hodeida hier, pour la troisième journée consécutive, après 12 jours de bombardements et de combats meurtriers entre rebelles houthis soutenus par l'Iran et qui contrôlent la ville, et une coalition progouvernementale appuyée militairement par l'Arabie Saoudite et les Emirats arabes unis. Pendant cinq mois, cette coalition a combattu par intermittence pour chasser les Houthis de cette cité sur la mer Rouge, qui abrite un port essentiel pour les importations et l'aide humanitaire internationale. – Royaume-Uni : L'accord sur le Brexit, un «grand pas», mais les «inquiétudes» demeurent sur l'adoption finale Le projet d'accord obtenu entre Bruxelles et Londres sur le Brexit est «un grand pas» mais les «inquiétudes» demeurent sur son adoption finale, notamment en raison de «l'actualité politique britannique», a affirmé hier le Premier ministre français Edouard Philippe. «Rien ne nous permet à ce stade de savoir si l'accord sera au final adopté (…) Il n'a échappé à personne que l'actualité politique britannique pouvait nourrir un certain nombre de questionnements et d'inquiétudes sur la possibilité effective d'une ratification de cet accord», a déclaré M. Philippe lors d'un déplacement à Dunkerque consacré aux effets du Brexit sur les ports français. – Libye : Sarraj fustige l'«hypocrisie» européenne sur les migrants Le chef du gouvernement libyen internationalement reconnu, Fayez al-Sarraj, a fustigé l'«hypocrisie» de l'Europe sur les migrants et réclamé plus de coopération, dans un entretien hier au Corriere della Sera. «Je vois tant d'hypocrisie dans les demandes européennes à notre pays. Vous nous demandez de maintenir à l'intérieur de nos frontières plus de 600 000 migrants, dont seulement 30 000 se trouvent dans les camps officiels», a déclaré M. Sarraj au quotidien italien. «Mais vous, qui êtes infiniment plus riches que nous, refusez d'en accueillir même un seul. Vous chassez les rares qui arrivent chez vous», a-t-il relevé, alors que l'Union européenne soutient, finance et équipe les garde-côtes libyens pour empêcher les départs. «Je voudrais une plus grande coopération… D'autant que parmi (ces migrants), il pourrait y avoir des infiltrés de l'EI. Nos polices et services de renseignement doivent travailler ensemble s'ils veulent éviter le pire», a-t-il insisté.