Le colloque national organisé, depuis hier, par l'université Abderrahmane Ibn Khaldoun, principalement par la faculté des sciences de la nature et de la vie, les laboratoires d'agro-biotechnologie et de nutrition en zones semi-arides et celui de physiologie végétale appliquée aux cultures hors sol, a drainé la grande foule, en dépit de la désaffection de certaines figures invitées. Se déclinant sous forme de pas moins de 55 communications et 110 posters, le colloque a vu l'implication de 18 partenaires pour la majorité œuvrant dans les secteurs liés à l'environnement et à l'hydro-agriculture. En marge de cette rencontre scientifique, le docteur Abdelkader Dellal, président du colloque et directeur du laboratoire de recherches, nous a situé la problématique et les enjeux à venir quant à ce concept de développement durable et de l'environnement. Partant du constat fait dans certaines régions des Hauts-Plateaux d'Algérie, notamment sur les bouleversements connus durant les quarante dernières années en matière de climat, les sols et l'érosion du patrimoine génétique tant céréalier qu'animalier, il en est arrivé à la conclusion que «des projets alternatifs ont été mis en avant et les pouvoirs publics alertés», ajoutant que «des projets de recherches, dont ‘‘Erasmus'', financé par l'Union européenne, préconisent de profonds changements dans cette agriculture de précision». Les concepts seront explicités lors de ce colloque des échanges sur des projets scientifiques proposés aux débats et l'on s'attend à des recommandations à même d'infléchir cette courbe qui va crescendo. Pour aussi denses soient-elles, les thématiques abordées tendent, au-delà des constats des universitaires-chercheurs à renforcer les capacités et potentialités de l'Algérie dans le domaine agricole et environnemental, à la création d'une banque de semences, la découverte des alternatives aux fléaux tels la sécheresse, les pesticides et comment freiner la dégradation des sols.