La ville de Aïn El Hammam, à 50 km au sud-est de Tizi Ouzou, ne semble pas convenir aux organismes étatiques. En dehors de la daïra et de la mairie, les autres organismes, installés pourtant de longue date, mettent la clé sous le paillasson, au grand dam de la population locale qui se sent abandonnée. L'année dernière, le CNRC (Centre national du registre du commerce) avait aménagé des locaux, mais ils n'ont jamais été ouverts. Les magasins de l'ex-Sonitex, restés à l'abandon durant plusieurs années, ont finalement été repris par la SUCH, qui les a aménagés en bureaux. Auparavant, suite à un incendie qui a détruit ses locaux, la BDL a délocalisé son agence pour l'installer à Ath Bouyoucef. L'ex-Sonipec, commercialisant divers objets en cuir, garde les portes ouvertes sur quelques paires de chaussures démodées et invendables. La vieille poste, qui vient d'être endommagée par les intempéries, a également fermé ses portes. Ses services sont délocalisés vers la poste d'Aït Sidi Saïd, en contrebas de la ville. Pour le moment, aucune information quant à sa réhabilitation ou son abandon définitif n'a filtré. Seule l'ancienne pharmacie publique, Indimed, a rouvert récemment ses portes, après une fermeture qui a duré deux mois. Ce n'est pas en octroyant à la population locale des aides à l'habitat rural qu'on les fixera à l'ex- Michelet. Ils quitteront la campagne pour des endroits où ils trouveront toutes les commodités nécessaires à l'épanouissement de leurs enfants.