L'instance de coordination des partis de l'alliance présidentielle, qui regroupe le FLN, le RND, TAJ et le MPA, s'est réunie hier au siège du RND. Ce conclave, qui intervient quelques jours après l'initiative lancée par Amar Ghoul, président de TAJ, qui a appelé la semaine dernière à l'organisation d'une conférence nationale politique sous le patronage du président de la République, ne s'est pas trop attardé sur les tenants et les aboutissants de cette proposition. Les partis de cette instance n'ont fait également aucune référence au projet du 5e mandat pour le président Bouteflika en 2019, et n'ont pas fait mention de la présidentielle elle-même. Néanmoins, ils ont tous affirmé être prêts à étudier toutes les initiatives dont le contenu est axé sur la «continuité» et non le «changement». «L'alliance présidentielle accueille favorablement toutes les initiatives visant à approfondir les réformes politiques entamées par le président Bouteflika», explique une source de cette instance. Les représentants des quatre partis de l'alliance ont donc affiché leur disponibilité à étudier toutes les propositions allant dans le sens du renforcement et de l'achèvement des réformes en cours et se disent prédisposés à travailler avec les autres forces politiques pour préparer un nouveau plan économique qui garantira l'avenir du pays. La proposition de Ghoul semble, selon nos sources, être bien accueillie. L'alliance présidentielle renouvelle son soutien au chef de l'Etat et continue d'appuyer son programme et ses réformes. Par contre, ces partis de l'alliance n'ont pas dérogé à la règle, ils ont affiché leur hostilité à la série d'initiatives formulées par les chefs de parti composant la classe politique et qui plaident surtout pour le changement. Ni la proposition du FFS, ni celle du PT et encore moins celle du MSP n'ont eu d'écho favorable chez les partisans de la continuité. Ils ont dénoncé «toutes les propositions et les initiatives politiques basées sur des constats pessimistes de la situation générale du pays et des conclusions qui omettent toutes les avancées et les réalisations enregistrées ces dernières décennies». L'alliance estime que derrière ces initiatives, «se cachent de mauvaises intentions» de la part de personnes «qui refusent de reconnaître les réalisations accomplies durant les 20 ans de règne de Bouteflika». Dans une déclaration sanctionnant les travaux de cette rencontre, les quatre partis ont dénoncé ce qu'ils appellent «les manœuvres politiques» «qui veulent porter atteinte à la stabilité du pays et qui visent à démoraliser le peuple en réduisant les enjeux du présent et du futur dans le changement des visages et des personnes». Les partis de l'alliance ont lancé un appel à toutes «les formations politiques pour veiller à la sauvegarde de la stabilité du pays», comme ils s'engagent à appliquer les orientations du président Abdelaziz Bouteflika, contenues dans le message envoyé à la réunion gouvernement-walis. D'ailleurs les quatre partis se sont inspirés du message présidentiel pour critiquer «les thèses défaitistes et inhibitrices de volontés» qui n'ont d'autres objectifs que de «freiner l'avancée du pays. Des thèses propagées par des parties qui font la promotion de la culture de l'ingratitude et le déni», lit-on dans le communiqué. Les partis de l'alliance estiment que le pays «a besoin de toutes ses ressources» et «la mobilisation des ressources politiques pour concrétiser les objectifs communs fixés par la Constitution de 2016». Enfin, l'instance annonce avoir tracé un plan de travail et évoque une proche réunion au siège de TAJ sans préciser de date.
