Nadi Amal Souk Ahras (NASA), le club de volley-ball qui fait parler de lui depuis l'année 2006, est l'une des rares formations sportives à honorer ses objectifs moraux, à savoir la création de l'école, la participation sans faille à toutes les compétitions officielles, sans jamais brandir l'alibi des moyens matériels, qui lui font pourtant défaut. L'équipe, qui évolue en nationale II depuis l'année 2013, s'est distinguée également par des titres, fruit d'un dur labeur et d'une discipline de fer. Avec notamment cinq coupes arrachées avec brio dans le cadre des compétitions des ligues d'Annaba et Constantine, un classement en quarts de finale pour les cadets lors de la coupe d'Algérie et un huitième de finale pour les juniors pour la même compétition, la NASA est en droit de s'inscrire sur la liste des clubs performants. Privé d'aide les deux dernières saisons, ce dernier n'a jamais renoncé à sa ligne, balayant du coup toutes les palabres et les spéculations quant à son devenir. Une entame de nouvelle saison avec la force de ceux qui savent que le sérieux et le travail sont les garants de la pérennité. Et pourtant c'est avec une dérisoire subvention de la commune de Souk Ahras que l'on vient de limiter à 100 000 DA et un fonds de wilaya qui vient de lui affecter 500 000 DA que le club est appelé à évoluer. Rabah Amrane, son président, estime que l'aide est en deçà des besoins et que les dépenses éprouvantes, supportées parfois grâce au courage des dirigeants qui puisent dans leurs bourses personnelles, risquent d'étouffer le club. «Nous considérons que notre situation est en porte-à-faux par rapport aux résultats atteints et c'est le bilan moral qui en fait foi. Des mesures d'urgence sont souhaitées afin de redonner espoir aux jeunes volleyeurs et préserver un club dont la devise est : travailler et laisser les résultats parler d'eux-mêmes», a-t-il déclaré. Le NASA mérite le détour.
