Une bonne nouvelle pour les malades souffrant de douleurs, notamment les cancéreux. La prescription et la commercialisation des traitements morphiniques sont régies par des lois qui datent de 1845. Ce qui rend la tâche très ardue pour les prescripteurs en charge du traitement de la douleur qui doivent utiliser les carnets à souches et une prescription limitée à sept jours renouvelable. Le produit n'existe que dans une pharmacie à Alger servant tout le territoire national. «La législation en vigueur, régissant la prescription par le médecin de la morphine aux malades, est obsolète et doit impérativement être actualisée en fonction des nouvelles données sur le terrain», ne cessent de marteler les praticiens. Ils estiment que la douleur, en particulier les cancéreuses, est un véritable problème de santé publique auquel il faut sérieusement faire face. Sa prise en charge doit être intégrée dans le plan cancer et mobiliser les différentes spécialités pour accompagner les malades en fin de vie. Un souci qui semble trouver une solution, puisque le ministre de la Santé a déclaré et promis qu'une «ouverture pour l'approvisionnement de cet antidouleur sera effective à partir du mois de décembre pour la globalité des officines privées à travers tout le pays. Depuis des années», a-t-il ajouté, la morphine n'est disponible que dans deux officines au niveau national. «Nous procéderons à la sécurisation des pharmaciens en réintroduisant de nouvelles mesures susceptibles de les couvrir», a ajouté Djamel Ould Abbès en précisant que ce sont les pharmaciens qui refusaient de vendre ce médicament car ils «n'étaient pas couverts par l'ancienne réglementation».