Une histoire de pénurie d'imprimés R17 pour l'établissement des certificats de non-imposition a plongé dans le désarroi de nombreux citoyens à la recherche de ce précieux sésame, exigé dans de nombreux dossiers administratifs. C'est ce dont on a été témoins, lundi, à la recette des impôts de la ville d'El Milia, lorsque nous avons été confrontés à une foule de personnes agglutinées dans les locaux exigus de cette administration fiscale. Cartes d'identité nationale à la main, des femmes, des vieux, mais aussi des jeunes et des citoyens de différentes couches sociales étaient là dans l'attente de ce précieux document. Devant des agents visiblement débordés par cette foule, on a appris sur les lieux que c'est l'imprimé de l'extrait de rôle qui manque. «Ce sont les carnets de la souche du R17 qui manquent, c'est une pénurie qui dure depuis plusieurs jours», nous a-t-on expliqué. Nous avons également appris que la présence de tout ce monde est motivée par le désir de nombreux citoyens d'établir ce document pour le besoin de constituer leurs dossiers du couffin de Ramadhan. «On risque de ne pas bénéficier de cette aide si cela devait durer», a lâché, avec dépit, une femme devant des guichets débordés. Cette crainte est d'autant plus légitime que ces citoyens démunis sont appelés à déposer leurs dossiers dans les services sociaux de l'APC dans les meilleurs délais. Privés de ce document, des étudiants risquent également de ne pas pouvoir déposer leurs dossiers à temps pour bénéficier de la bourse universitaire. C'est ce que déplore d'ailleurs une étudiante, venue solliciter ce fameux R17. En attendant que ces documents fassent leur réapparition, nous apprenons de sources informées que cette pénurie ne concerne pas uniquement la recette des impôts d'El Milia. «Il y a un manque de ces imprimés dans la wilaya de Jijel et à Constantine, si ce n'est à l'échelle de tout l'Est algérien ; des agents sont allés le chercher, ils sont revenus bredouilles», a-t-on affirmé. Contacté, le directeur des impôts de la wilaya de Jijel a confirmé cette pénurie, due, selon lui, à une forte demande. «Il y aura un approvisionnement en ces certificats incessamment», a-t-il néanmoins rassuré. Le monoxyde de carbone, ce gaz mortel Le monoxyde de carbone, ce gaz qui n'a ni couleur ni odeur, qui ne cesse de tuer ici et ailleurs, à Jijel et dans le reste des régions du pays, est au centre d'une campagne de sensibilisation et d'information, lancée par les services de la Protection civile. Motivée notamment par les milliers de nouveaux branchements au réseau de gaz naturel, réalisés ces dernières années, cette campagne a pour objectif de sensibiliser sur les risques d'asphyxie, particulièrement par le monoxyde de carbone, qui reste à l'origine de nombreux cas de décès. Si la situation est loin d'être alarmante à Jijel, selon les mêmes services, qui n'ont enregistré, jusqu'à ce mois de décembre, aucun décès, le branchement des nouvelles localités au réseau de gaz a poussé ces services à intervenir dans le but de prévenir contre ce risque. Depuis le 5 novembre, date du lancement de cette campagne, seize établissements scolaires, trois du secteur de la formation professionnelle et cinq autres des services de la sûreté, ont été visités par des équipes spécialisées en prévention. «Assurer et garantir une utilisation saine et sécurisée des différents moyens de chauffage» est le mot d'ordre de cette caravane, qui a touché de nombreuses localités dans les différentes communes de la wilaya. Les services de la Protection civile préviennent, par ailleurs, que «la majorité des cas de décès par inhalation de monoxyde de carbone sont dus au gaz résultant de l'inobservation des règles de conduite et de prévention en matière de sécurité». Ils avertissent également sur «la mauvaise aération ou son absence et sur la non-conformité des équipements de chauffage ou leur montage aléatoire par des personnes non qualifiées», qui risquent d'être à l'origine d'accidents mortels. Un cadavre en putréfaction repêché en mer Un cadavre en état de putréfaction avancé a été repêché en mer entre la plage du Grand Phare et la localité de Kissir, à l'ouest de la ville de Jijel, dans la nuit de mardi à hier. Il s'agit du corps d'un jeune trentenaire, retrouvé flottant à la surface de l'eau par des pêcheurs dans cette zone. L'intervention pour son repêchage a été effectuée par des éléments des garde-côtes et de la Protection civile, qui ont évacué le corps vers la morgue de l'EPH Mohamed Seddik Ben Yahia de Jijel. Selon la Protection civile, cette opération a été menée par des plongeurs à deux kilomètres du rivage à minuit. Si la cause de la disparition de ce jeune en mer demeure inconnue, tout comme d'ailleurs son identité, il n'en reste pas moins qu'il peut s'agir du corps d'un énième harrag, tenté par une traversée de la Méditerranée pour rejoindre l'Europe.