Nous sommes pour le report de l'élection présidentielle, sauf dans le cas où ce report sera mis à profit par le pouvoir pour mettre en place de véritables réformes politiques incluant tous les acteurs politiques du pays. Dans le cas contraire, nous nous y opposons formellement, car cela ne fera que prolonger le statu quo et aggraver davantage la situation politique et socioéconomique de l'Algérie. Notre initiative est guidée par le seul souci d'assurer la stabilité du pays et de respecter la volonté populaire», a déclaré hier le président du MSP, Abderrazak Makri, lors d'un meeting qu'il a animé à la salle de cinéma El Djamel de Chlef. Pour lui, le pouvoir doit engager le dialogue avec tous les partis politiques et aller vers un consensus national dans l'intérêt suprême de la nation. D'autant plus, a-t-il indiqué, que la crise multidimensionnelle que vit le pays ne fait qu'empirer et risque de prendre des proportions plus graves à partir de la nouvelle année 2019. Cependant, Makri n'a pas commenté le dernier communiqué du ministère de la Défense nationale relatif aux opinions exprimées par certains généraux à la retraite, mais il a indiqué que le grand défi pour l'avenir sera de concevoir un véritable consensus afin de sortir l'Algérie de la crise aux multiples dimensions dans laquelle elle se débat depuis des années. A ce propos, le président du MSP a dressé un tableau noir de la situation socioéconomique du pays, exacerbée, selon lui, par la chute drastique des prix du pétrole et l'absence de perspectives politiques et économiques pouvant rendre de l'espoir aux Algériens.