Menée par un groupe de bienfaiteurs de plusieurs wilayas du Sud-Est algérien, que la situation du peuple sahraoui ne laisse pas indifférents, la 4e caravane de solidarité populaire et citoyenne destinée à aider les habitants des camps de réfugiés d'Awserd, Boujdour, Dakhla, Laâyoune et Smara, à Tindouf, prendra le départ à partir de Biskra le 8 janvier, a-t-on appris. Composée de 8 semi-remorques transportant des denrées alimentaires dont des tonnes de dattes, des vêtements, des couvertures, des ustensiles de cuisine et des objets usuels du quotidien collectés auprès de donateurs tenant à l'anonymat, cette caravane sera aussi l'occasion de médiatiser les difficultés et les conditions de vie de cette population et de rendre visite aux Sahraouis vivant sur les territoires libérés, selon les organisateurs. On compte presque 174 000 Sahraouis, dont 75% sont en situation précaire et de vulnérabilité. Cette population est divisée presque à parts égales entre hommes et femmes représentant respectivement 51% et 49% des Sahraouis réfugiés. Les enfants de moins de 17 ans représentent 38% des Sahraouis réfugiés à Tindouf, tandis que les hommes adultes représentent 32% et les femmes adultes 30%, selon les chiffres d'un rapport du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (UNHCR). «Les réfugiés sahraouis reçoivent l'aide de l'Etat algérien, du HCR, mais aussi d'ONG espagnoles, mais cela reste insuffisant. Nous avons organisé cette 4e caravane pour promouvoir les notions de solidarité entre les peuples et aussi porter secours à une population véritablement en détresse souvent oubliée et délaissée vivant dans des taudis ouverts à tous les vents et n'ayant aucune perspective de voir leur situation changer tant que les décisions onusiennes sont bloquées», a expliqué Azzedine Boucetta, l'un des initiateurs de cette caravane de solidarité populaire avec les Sahraouis, laquelle se veut «citoyenne et caritative» avant toute autre considération, insiste-t-on.
