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Trait folklorique ou fait prémédité ?
Candidatures insolites pour la présidentielle
Publié dans El Watan le 29 - 01 - 2019

Le président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections (HIISE) a suggéré la révision des critères pour la qualité des candidats.
C'est un phénomène inédit : de drôles d'individus, des plaisantins, des clowns, des citoyens ordinaires à l'ambition démesurée défilent depuis l'annonce de la convocation du corps électoral, le 18 janvier, au siège du ministère de l'Intérieur pour retirer officiellement les formulaires de souscription individuelle, indispensables pour la constitution des dossiers de candidature à la prochaine course vers le palais d'El Mouradia. Sur les 101 lettres d'intention de candidature qui ont été déposées, 13 seulement émanent de présidents de partis politiques et 88 de prétendants indépendants.
Qu'est-ce qui fait courir la quasi- majorité de ces individus qui, il faut le dire, n'ont aucune chance de franchir la première étape ? S'agit-il d'une démarche calculée et préméditée afin de faire diversion pour effacer les candidats «sérieux» et banaliser l'élection ? Ou s'agit-il, tout simplement, d'un phénomène amplifié par les chaînes privées, dont les questions sont orientées pour amuser la galerie ? D'aucuns confirment qu'il s'agit effectivement d'un phénomène inédit dans sa dimension et aussi par l'expression dégradée et dégradante qui touche directement l'institution présidentielle.
Si, incontestablement, la loi permet à tout Algérien de prétendre à la magistrature suprême, la morale veut, en outre, que les postulants aient un minimum de bon sens. Le comportement de ces individus est condamnable du point de vue moral car il altère de manière ridicule le symbole de l'institution présidentielle. Ces potentiels candidats ont contribué à la «folklorisation» de l'élection présidentielle. Un rendez-vous important dans la vie d'une nation.
Le politologue Mohamed Taïbi estime que «nous sommes devant une situation calamiteuse». «Au-delà de ceux qui alimentent ce phénomène et de ces tenants et aboutissants, ce carnaval orchestré et relayé par des chaînes de télévision devient pesant et il est contraire à la morale politique», note le politologue qui estime que «ces chaînes de télévision doivent être respectueuses d'un minimum de déontologie, car nous sommes là devant une véritable agression de l'opinion publique. Ces médias font du spectacle, avec ces clowns, croyant faire dans l'information. C'est désolant».
Une atteinte grave à l'image du pays
M. Taïbi s'interroge ainsi sur le sens de cet engouement. Est-ce un phénomène fantaisiste et folklorique ou un complot ? Pour le politologue, ce phénomène, s'il est prémédité, porte une atteinte grave à l'image du pays et à sa politique, et bien au contraire il ne sert nullement le président Bouteflika. «Il s'agit là d'un choc qui bouleverse l'imaginaire des élites du pays. Il faut préserver l'image de l'Algérie et ensuite celle des institutions, il est temps de relancer le prestige de l'instance présidentielle depuis la prétention jusqu'à l'élection», propose-t-il. Une proposition a laquelle adhèrent plusieurs parties, y compris le président de la Haute instance indépendante de surveillance des élections, qui avait suggéré la révision des critères pour la qualité des candidats. Le sociologue Djabi abonde dans le même sens.
Certes, explique-t-il, «la candidature au poste de président de la République est un droit constitutionnel garanti à tous les Algériens, mais le législateur, selon lui, aurait pu combler la faille de la loi en mettant en place une sorte de filtre juridique pour faire barrage, légalement, à ces cas psychologiques et sociologiques et les empêcher de s'impliquer dans les joutes électorales». «Le premier responsable, ce sont les chaînes de télévision qui diffusent les interventions de ces rigolos. Ces derniers savent qu'ils n'auront aucune chance, mais le fait de passer à la télévision est un grand exploit pour eux.
C'est ce qu'ils cherchent», explique-t-il. Ce phénomène, selon lui, «décrédibilise, en premier lieu, l'élection, qui a déjà perdu son sens en Algérie et dévalorise aussi la fonction présidentielle». «Mais le plus grand responsable de cette situation est le système politique algérien, qui n'a pas produit, en nombre et en qualité, une élite capable d'encadrer la société. La faillite est totale sur ce plan», décortique le sociologue.
Pour d'autres observateurs, ce phénomène est prémédité par une force ou certains serviteurs du palais dans le but soit de dissuader les Algériens à accomplir l'acte de vote ou alors à faire diversion pour faire barrage aux candidats ayant un programme et une feuille de route. «Le taux d'abstention est un facteur déterminant de l'élection et cette pièce théâtrale de bas étage n'est pas faite pour encourager les Algériens à aller voter», déplore le politologue Taïbi.


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