Le passage de Khelladi à la barre technique de la JSMT version 2018/-2019 aura duré six mois. Une stabilité relative sachant l'instabilité qui a régné auparavant et qui a été, à tout point de vue, néfaste pour le club. La rupture de contrat qui liait Mehihmed Khelladi à la JSM Tiaret a été officialisée, mardi dernier, suite au fâcheux incident qui a mis aux prises le désormais ex- coach aux «Habachs» lors de la rencontre face au CRB Dar El Beida (2 à 2). La décision de se séparer, à l'amiable, de l'entraineur aux commandes depuis juillet dernier a été entérinée par le président qui a accédé ainsi aux vœux formulés, avec véhémence, par les fanatiques d'Ezzerga. Pour suppléer ce départ précipité, bien que prévisible, depuis que des voix se faisaient entendre à la suite d'une série de contre-performances, les dirigeants et à leur tête Ahmed Feghouli ont fait appel, non sans peine d'ailleurs, à un autre techni-cien, enfant de la ville, Ahmed Benamar, qui a été l'année dernière l'entraîneur en chef en compagnie de Adda Maidi. Le départ de Khelladi qui n'avait jusque-là manifesté aucun signe de nervosité en dépit de la forte pression et des aléas liés à l'indisponibilité de certains joueurs, a suscité la polémique. Nous l'avons contacté pour en savoir plus. A première vue, Khelladi bien qu'affecté de quitter ainsi une ville qu'il a appris à aimer, une équipe qu'il a commencé à modeler nonobstant les bonnes relations qu'il avait tissées avec beaucoup de familles ainsi que le comité et à leur tête le président Feghouli, pense sérieusement que la JSMT reste une équipe qui a toutes les chances de remporter le titre pour peu que ses supporters, exemplaires dans leur majorité, fassent preuve de sagesse. «Car, dit-il, le club baigne dans un envi-ronnement propice et le challenge est dans ses cordes». S'agissant des causes réelles qui lui ont fait quitter Tiaret, notre interlocuteur précise que sa mère a été la ligne rouge. «J'ai laissé faire, accusé les coups mais face à Dar El Beida, c'en était trop. Des énergumènes m'ont lour-dement provoqué jusqu'au geste fatidique avec lequel j'ai répondu et, croyez-moi, je ne regrette rien car attenter à l'honneur de ma mère a été la goutte qui a provoqué mon courroux. Gérer un groupe qui joue le titre n'est pas une sinécure, ce qui est incompréhensible reste l'intrusion de certains dans la vie du club et dans ses moindres détails. Des excès que je n'admettais pas et il incombait aux responsables concernés d'y mettre fin». Khelladi part avec «le sentiment du devoir accompli». Son geste peut être salvateur et provoquer un autre déclic dans le groupe. «A un point de l'actuel leader, rien n'est joué et nous ne ménagerons aucun effort pour atteindre l'objectif tracé», lance Hadj Ahmed Feghouli, patron du groupe GTF. Ce dernier qui fait tout son possible et qui dit «assumer», lorgne vers les pouvoirs publics ainsi que le maire pour lui prêter main-forte : «La JSMT a besoin en urgence d'union mais aussi de soutiens».